Get To The Orange Door
Jamais 203
Je ne sais pas si c’est un coup du destin, l’expérience de la pratique, ou mon âge avancé, mais plus le temps passe et plus je deviens exigeant avec les jeux auxquels je joue. Ironie de la part d’un pigeon qui engraisse Pokémon tous les ans, j’en conviens (promis, on en parlera une fois les DLC sortis). Toujours est-il que les coups de cœurs se font de plus en plus rares, mais de plus en plus intenses. Control et Metal Hellsinger, je vous aime d’amour. Et malheureusement, ça ne sera pas le cas de ma victime aujourd’hui : Get To The Orange Door.
I Prometteur sur le papier
Je suis aigri, mais je sais nuancer mon propos. Du moins je l’espère. En voyant les images du jeu, j’étais convaincu que GTTOD serait une découverte plaisante. Et c’est d’autant plus frustrant que les premières impressions étaient très bonnes. Parce que oui, croyez-moi, j’ai tout fait pour essayer d’aimer ce jeu.
Pour commencer, les avis sont globalement positifs sur Steam, de quoi mettre en confiance.
Ensuite, l’ambiance. Que ce soit la musique ou les graphismes, on est très vite plongé en immersion dans un monde très néon/cyberpunk façon Tron. Et vous savez que j’aime cet univers, genre beaucoup. Question musique, bien que n’étant pas amateur de sons électroniques, il y a une cohérence dans le propos qui fait passer la pilule.
Et enfin, le gameplay est nerveux et dynamique. Ça tire et ça saute dans tous les sens (titre) tel un Ninja futuriste. Bref, tout ce que j’aime. Alors avec tout ça, à quel moment ça a merdé ?
II Frustration, quand tu nous tiens
Comme je le disais, le jeu est très nerveux. Et peut-être même trop. Le jeu va très vite. On se déplace vite, la cadence de tir est élevée. Jusque là admettons. Mais un premier problème se pose, on peut facilement se retrouver à faire machine arrière suite à un moment un peu brouillon, car les repères visuels ont tendance à se ressembler. Résultat, on se retrouve à devoir prendre un moment de temps mort pour savoir où on est et où aller. C’est ballot. Mais si ce n’était que ça, passe encore.
SAUF QUE. Il y a aussi LE problème : l’inertie de notre personnage. Comme je le disais, le jeu va très vite, et ça se ressent très bien dans les déplacements. Si bien que l’on a souvent le sentiment de contrôler une savonnette qui s’enfuirait inexorablement vers l’autre bout de la baignoire, tel Sisyphe poussant son rocher. Et dans un jeu qui inclut de la plateforme et du wall jump de façon soutenue, comment vous dire que… Alt f4 et go farmer Tarya Gratar sur Outriders manière de calmer ses nerfs.
Conclusion
GTTOD était à ça d’être une petite pépite indé comme on les aime. Tous les ingrédients sont présents pour que ça marche, mais il manque une légère touche d’optimisation pour le sublimer. Malgré tout, si la majorité des avis sont positifs, c’est peut-être moi qui suis passé à coté du propos, faites-vous donc votre propre avis.
VHDProd pour ShainiGamesUp