Ys X : Nordics

Cela fait depuis 2021 que le charmant YS IX : Monstrum Nox est disponible chez nous et il était donc temps pour Falcom de faire débarquer le dixième opus qui semble avoir fait tout ce qu'il est possible de de faire pour revenir à une formule plus proche du huitième opus. Pourquoi le huitième ? Tout simplement car il avait fait parler de lui en bien à la sortie autant au niveau de la presse que des joueurs et que c'est encore le cas aujourd'hui, alors que le neuvième opus a un peu divisé les fans malgré ses qualités. Adol va donc retourner au grand air et il va pouvoir visiter des îles à l'aspect paradisiaque ce qui donne d'office un côté plus aventure au jeu qui manquait parfois à YS IX qui nous faisait souvent évoluer dans un contexte plus oppressant, même s'il savait parfois s'ouvrir un peu plus. YS X : Nordics un bon jeu ? On vous donne la réponse dans notre test.

 

Graphismes : 8/10

 

Falcom n'est pas Square-Enix et ne possède donc pas des budgets faramineux pour sortir un jeu. Il faut par contre avouer que YS X : Nordics est vraiment charmant et bien plus abouti que les précédents jeux de la licence. Le développeur a investi il y a peu dans un nouveau moteur de jeu et il fonctionne particulièrement bien avec YSX. La direction artistique fonctionne la plupart du temps et on prend un véritable plaisir à découvrir chaque nouveau décors que l'on nous présente. On regrette par contre un peu que l’aspect visuel ne se renouvelle pas un peu plus au fil de l'aventure, ce qui est un peu dommage.

 

En plus d'être quand même jolis à regarder, ils sont bien plus grands que par le passé et ne sont plus délimités en petites zones entrecoupées par des temps de chargement, ce qui fluidifie l'expérience de jeu. On peut aussi parler des effets lumineux qui sont bien plus travaillés que sur YS IX, ce qui est vraiment un bon point. Le style artistique choisi pour dépeindre les personnages fonctionne bien aussi et on est toujours aussi agréablement surpris par un YS quand il vient le temps de cogner les ennemis. C'est simplement hyper grisant, réactif et ça pète de partout à l'écran comme toujours. On dénote aussi une très grosse amélioration en ce qui concerne l'animation des personnages qui sont bien plus réussies et complètes. La mise en scène gagne aussi en niveau et les échanges entre les personnages et les différentes scènes d'actions sont bien mieux représentées.

 

On pourrait aussi parler pendant un bon moment du bestiaire qui est sans aucun doute réussi et des boss qui sont nombreux et surtout très variés en plus d'être stylés bien comme il faut. Falcom ne fait pas d'économies d'échelles à ce niveau et c'est plaisant à constater une fois en jeu. On aurait peut-être aimé que les villageois que l'on doit secourir qui sont transformés en monstres possèdent plus de types de monstres différents, mais c'est bien la seule chose que l'on pourrait critiquer ici. La version Switch du jeu tourne plutôt bien à 30 images par seconde et reste largement acceptable, même si bien évidemment elle n'est ni la plus belle, ni la plus fluide dans tous les sens du terme. On dénote des couleurs un peu plus ternes, une image moins nette, un système d'éclairage moins travaillé, un peu plus d'aliasing, une distance d'affichage moins élevée et des temps de chargement un peu plus longs. La version PS5 et PC serait à privilégier selon nous si l'aspect technique compte beaucoup pour vous, que 60 images par seconde est votre credo et surtout si vous êtes capable de délaisser le côté portable qui est pour nous très agréable sur un jeu comme YSX.

 

Violence : 3/10

 

On est en présence d'un jeu d'action et d'aventure dans la lignée des précédents. Malgré le grand nombre de combats qu'il y a dans un YS, la violence reste assez contenue. Le PEGI recommande YS X : Nordics pour les 12 ans et plus.

 

Jouabilité : 9/10

 

La philosophie de la licence YS est depuis un bon moment de mettre en œuvre tout ce qu'il est possible de faire pour rendre un jeu le plus agréable possible en jetant tout ce qui n'est pas un minimum fun à la poubelle. YS X : Nordics embrasse cette politique avec un certain brio, même si on pourra nous jeter à la figure que les phases en bateau ne sont pas les plus fun du monde au début. Oui, on a bien dit au début, car jeter ce qui n'est pas un minimum fun à la poubelle ne veut pas dire qu'il ne faut pas instaurer de l'évolution dans les mécaniques de jeu pour donner une bonne sensation de progression au joueur. On a commencé par parler du bateau, car c'est selon nous ce qui est le moins instantanément fun dans ce YS X : Nordics et c'est ce qui avait été un peu critiqué par certains joueurs japonais au lancement du titre au pays du soleil levant. Mais au fil de l'avancement, on améliore notre moyen de locomotion et même cette partie devient franchement cool. Bien entendu, le nouveau jeu de Falcom n'est pas qu'un jeu où l'on contrôle un navire de guerre et où l'on tire avec des canons sur d'autres bateaux pour les faire couler. On peut aussi aborder des vaisseaux ennemis et c'est là que le système de combat peut entrer en jeu. Ne vous inquiétez pas, YS reste YS et quand on n'est pas sur le bateau, on est un véritable aventurier qui visite des villages, des plaines sauvages, des cavernes mystérieuses et bien d'autres endroits. Pendant ces phases, on tabasse aussi beaucoup de monstres et c'est avec son système de combat très explosif que YSX met tout le monde d'accord. On évolue souvent à trois personnages dans la licence, mais ici, on se concentre sur un duo qui fonctionne vraiment bien grâce à une mise en place de plusieurs systèmes qui font que la symbiose entre les deux héros touche la perfection. Dogi n'est pas celui qui accompagne Adol dans les combats, si c'est la question que vous pouvez vous poser, mais c'est la charmante Karja qui va faire équipe avec notre intrépide héros. Pour un peu forcer la main aux joueurs à alterner entre les deux personnages, les développeurs ont mis un système de recharge de compétences malin qui fait monter plus vite les points de compétences du héros qui n'est pas utilisé et cela donne envie de passer d'un à l'autre assez fréquemment. En plus de cela, les deux personnages sont suffisamment différents et complémentaires pour nous aider encore plus à ne pas délaisser un héros au profit d'un autre.

 

Pour ne pas créer un fossé entre un personnage et un autre, Falcom a décidé que l'expérience et les niveaux soient partagés, même s'il est heureusement possible de personnaliser l'équipement des deux personnages et de choisir les compétences qui vous plaisent. Un arbre de compétences est aussi disponible et vous permettra de personnaliser encore un peu plus vos deux compères pour trouver un style de jeu qui vous sied, même s'il reste un peu basique selon nous. La petite particularité de YSX c'est qu'en maintenant une certaine touche, on attaque simultanément avec Adol et Karja en même temps, ce qui donne lieu à un déferlement d'attaques. Il est possible d'utiliser des attaques de base à deux ou d'utiliser des attaques spéciales en duo qui envoient des tartes. Il est toujours possible d'esquiver comme d'habitude dans la licence, mais on nous oriente plutôt à utiliser les parades qui font monter une certaine jauge qui se remplit quand on fait une bonne parade et qui fait progresser la puissance des attaques en duo. Ces attaques en duo sont utilisées sur des boss qui ont par exemple un bouclier que l'on ne peut casser que grâce à ce genre d'attaque, ce qui est assez bien pensé, même si on trouve que quand elles se remplissent à nouveau, c'est parfois un peu décourageant. Au niveau de l'exploration, l'ensemble fonctionne particulièrement bien. On a quelques énigmes, des phases de plateforme assez sympathiques et des déplacements vraiment agréables, surtout grâce à la corde de mana qui nous fait nous sentir un peu comme Spider-Man. On a aussi un moyen de locomotion sympathique qui nous fait directement penser à Retour vers le futur. On a apprécié les pouvoirs particuliers des deux héros qui ajoutent un petit plus côté exploration, comme la possibilité d'Adol de mettre feu à certains endroits et de libérer ainsi un passage.

 

Bande-Son : 8/10

 

L'OST de ce nouvel YS est de très bonne facture et sait garder l'esprit de la licence intact avec des musiques bien rythmées et qui restent parfois même en tête. On a le droit à 62 pistes au total, ce qui est vraiment pas mal et qui permet de varier les plaisirs pendant toute l'aventure. Hayato Sonoda, Yukihiro Jindo, Mitsuo Singa reviennent après un neuvième opus convainquant au niveau de la musique et on dénote le départ de Takahiro Unisuga qui laisse sa place à Shuntaro Koguchi, un autre habitué de la composition chez Falcom. Les doublages sont quant à eux de bonne facture, surtout en japonais. Yūki Kaji reprend son rôle d'Adol en japonais et se donne toujours autant pour rendre son personnage vivant en plein combat.



Durée de vie : 9/10

 

Falcom à réussi à rendre une copie vraiment rythmée et a réussi à éviter le piège des allers-retours inutiles dans cette nouvelle aventure d'Adol Christin. On regrettera quelques petits coups de mou de temps à autre dans l'aventure au niveau de l'histoire elle même et quelques scènes à rallonge pour pas grand-chose, mais rien qui n'empêche le joueur d'avancer dans sa quête. Il faut compter sur une trentaine d'heures de jeu pour en voir le bout et entre quarante et cinquante pour en faire le tour. Vous pouvez compter sur pas mal de modes de difficulté si vous appréciez vraiment le système de combat et que vous voulez en profiter au maximum. Heureusement, les batailles navales restent pour la plupart annexes, car elles peuvent devenir redondantes quand elles ne font pas partie de la progression de l'histoire. Vous pouvez compter sur d'autres activités sympathiques comme la pêche pour diversifier un peu plus l'expérience de jeu.

 

Scénario : 7/10

 

Un gros effort avait été fait sur YS IX : Monstrum Nox pour donner à YS un cadre un peu plus mature et une histoire plus complexe que d'habitude, mais c'était peut-être un peu trop pour ce qu'a toujours été la licence et cela avait divisé quelques fans. On avait de notre côté aimé cette approche, surtout que c'était mieux écrit que d'habitude, mais le cadre n'était peut-être pas des meilleurs pour pouvoir en profiter au mieux. Ici, on revient à quelque chose d'un peu plus simple, mais on dénote certaines facilités qui ont été mises en place pour que l'aventure puisse continuer de se poursuivre sans accroc. On aurait aimé pouvoir éviter quelques baisses de régime aussi au niveau de l'histoire et avoir des antagonistes un peu moins effacés, même si heureusement le titre compense tout cela par la grande sensation d'évasion qu'il arrive à délivrer au joueur. Il y a quelques dialogues et scènes un peu inutiles qui alourdissent aussi le tout, mais on aime sincèrement la complicité qui s'installe entre Adol et Karja au fil du jeu et on sent que les efforts d'écriture ont été placés pour étoffer la relation entre les deux personnages en priorité. La traduction française existe et est en général de bonne facture, même si nous avons noté deux ou trois petits accrocs, mais rien de grave, on apprécie vraiment qu’elle existe.

 

Note Finale : 8.5/10

 

YS X : Nordics est un excellent jeu qu'il est difficile de lâcher dès que l'on a goûté au premier combat. Cette nouvelle escapade d'Adol devrait, selon nous, rassembler les fans qui avaient pu être divisés lors de la sortie du neuvième opus et on est donc maintenant très confiant dans le futur de cette licence qui nous tient à cœur. Falcom démontre qu'il sait faire évoluer ses jeux au fil des époques, mais sans pour autant oublier d’où ils viennent et on trouve que certains studios devraient en prendre de la graine.

 

Les +

 

Les combats à la sauce YS c'est toujours aussi grisant.

Le système de combat basé sur les deux héros fonctionne du tonnerre.

L'exploration de manière générale au top.

Pas mal de situations de jeu différentes.

Les boss imposants et variés.

C'est joli à regarder grâce au tout nouveau moteur de jeu.

L'OST est vraiment solide et variée.

La relation entre Adol et Karja.

Pas vraiment d'allers-retours inutiles.

Doublage japonais au top.

 

Les -

 

Le bateau au début peut donner une mauvaise image alors qu'au final, c'est vraiment sympa.

Les gros méchants un peu trop effacés.

Quelques dialogues inutiles.

Petit ventre mou au niveau de l'histoire à un moment donné.

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