Like A Dragon Gaiden : The Man Who Erased Is Name

Yakuza est une licence qui a pris son temps pour faire son petit trou dans notre industrie, surtout sur notre continent. Les débuts de la licence en Europe n'ont pas été des plus fulgurants et notamment à cause d'un certain manque de localisation dans les diverses langues de notre continent de la part de SEGA. Petit à petit, les gamers ont quand même commencé à se rendre compte que les aventures de Kazuma Kiryu étaient de qualité. Bref, le bouche-à-oreille a fait son œuvre et aujourd'hui la licence Yakuza est devenue culte. SEGA nous propose de revenir à un épisode plus traditionnel avec Like A Dragon Gaiden : The Man Who Erased Is Name après avoir surpris tout le monde en faisant du septième opus un Rpg au tour par tour et en annonçant que les opus numérotés seraient dorénavant des Rpg. Ce qui est bien, c'est que SEGA n'oublie pas les fans de la première heure pour autant et propose des alternatives comme le jeu dont nous allons parler maintenant et les jeux portant le nom de Judgement, qui sont dans la même veine. Développé en un temps record, celui qui était censé être un petit standalone est devenu bien plus que cela et on est donc en droit d'être un minimum méfiant. Une bonne pioche ?

Graphismes : 8/10

Joli pour un Yakuza, voilà ce que l'on peut dire après quelques minutes de jeu. Le jeu est très soigné et la direction artistique, qui retranscrit à la perfection certains lieux du Japon, fait mouche, encore plus quand on est fan du pays du soleil levant. Bien entendu il reste quelques textures en dessous du reste, mais peu à peu SEGA s'approche d'un rendu très propre. On a surtout apprécié le soin apporté sur les différents effets lumineux et cela se ressent dans les lieux très illuminés par de la lumière artificielle ou de façon plus générale quand le jeu se déroule de nuit. L'ensemble de l'expérience de jeu est très fluide sur Playstation 5 et cela est agréable dans les combats qui sont très dynamiques et parfaitement chorégraphiés. Les endroits que le joueur va visiter seront Sotenbori et Yokohama qui ont déjà été le théâtre de certains événements dans les Yakuza et que donc les joueurs connaissent bien s'ils apprécient la licence. Les animations sont travaillées et les combats profitent de chorégraphies vraiment stylisées qui donnent envie de castagner tous les méchants de la ville et de manière générale l'expérience de jeu est très fluide.

Outch, ça doit faire mal ! (on le voit à la quantité de bave)

Violence: 10/10

Le jeu est conseillé pour les 18 ans et plus et il y a bien une raison à cela. Il y a de la violence, des cabarets et plus encore. Bref, c'est un jeu fait pour les adultes et il n'y a aucune forme d'hésitation à avoir. Ce n'est pas un titre à mettre entre toutes les mains et on y aborde des thèmes matures.

Jouabilité : 7/10

L'évolution entre le tout premier Yakuza et cet opus est assez phénoménale même si on sait que cela s'est passé sur plusieurs générations de machine. Le mieux dans cette histoire c'est que ce titre va un peu plus loin que ce que faisait Yakuza 6 à son époque et que les développeurs ont mixés ce qui avait été fait dans cet opus avec ce qu'ils ont proposé dans les deux jeux Judgement pour en faire un mélange qui sent bon la castagne. Le feeling manette en main est tout à fait moderne et on a qu'une envie c'est de passer au combat suivant. Like A Dragon Gaiden : The Man Who Erased Is Name arrive à donner un ressenti très arcade quand on cogne un ennemi et il arrive en même temps à apporter suffisamment de variété pour être un excellent jeu d'action. Les différents gadgets dont le joueur dispose permettent de varier les plaisirs et les différentes actions contextuelles permettent de rendre un bon nombre d'affrontements épiques à souhait. Manette en main, c'est vraiment du beurre à ce niveau et difficile de ne pas aimer quand on est fan de beat'em up. Comme tout bon jeu du genre, il est possible de prendre certains éléments du décor et de s'en servir comme armes et il n'est pas rare d'envoyer un vélo sur la tête d'un ennemi un peu trop vigoureux. Une certaine jauge se remplit au fil d'un combat, il est possible de l'utiliser de plusieurs façons différentes et cela apporte encore un peu plus de variété. Les aficionados seront par contre déçus de ne retrouver que deux styles de combats, même si l'un des deux est entièrement nouveau au lieu des quatre proposés dans les épisodes numérotés. Les amateurs des autres opus pourront peut-être donc parfois se sentir un peu moins versatiles en combat, mais la durée de vie plus courte évite de ressentir cela trop longtemps.

Je suis Spider… hum en fait non.

En plus des combats, ce nouvel opus de la franchise propose un grand nombre de mini-jeux propres à cette aventure et une pléthore de jeux historiques de SEGA. On a même pu jouer à Sonic Fighters un jeu peu connu du grand public, ainsi qu'à d'autres jeux d'arcade. L’amoureux du jeu vidéo qui sommeille en chacun d'entre nous sera ravi de retrouver tout cela dans cette œuvre.

Bande-Son : 8/10

La bande-son est comme d'habitude de très bonne facture avec les Yakuza. Le nombre de pistes est assez élevé pour le nombre d'heures de jeu et il y en a un peu plus d'une cinquantaine au compteur, ce qui est très bien vu. Ce que l'on aime toujours autant avec les productions japonaises, c'est que la musique est toujours au centre de l'expérience de jeu et l'on a donc le droit à des musiques qui soutiennent à fond les manettes ce qu'il se déroule à l'écran en tout temps. Les bruitages sont excellents et grâce à eux les sensations de coups infligés aux ennemis sont tip top. Les doublages japonais quant à eux sont tout simplement géniaux comme d'habitude.

Bim, bam, boom !

Durée de Vie : 7/10

Développé à la base comme une espèce de DLC pour Yakuza 7, le projet s'est si bien passé qu'il a pris de l'ampleur en très peu de temps et est devenu une œuvre à part entière. Oui, l'aventure est suffisamment complète et propose une histoire qui a un début, un milieu et une fin. Le seul souci, c'est que le prix affiché est assez élevé pour l'expérience proposée qui est bien moins dense qu'un Yakuza moderne traditionnel. Il faut compter entre une quinzaine et une vingtaine d'heures pour finir l'histoire en ligne droite et une trentaine pour en faire vraiment le tour à 100%. On aurait aimé que le côté un peu plus court de cette aventure donne en contrepartie un rythme sans fausse note, mais on a quand même réussi à dénoter deux ou trois petits coups de mou dans l'aventure à cause par exemple de quelques allers et retours un peu forcés, même si rien de bien grave non plus n'est à signaler. Le titre regorge pour compenser, en plus de nombreuses références aux autres opus, de pleins de mini-jeux et de jeux SEGA oldschool qui font comme d'habitude très plaisir aux fans de la marque.

C’est Zoulllli !

Ce titre est quand même un cas d'école à étudier pour bon nombre de studios qui passent des années à développer des jeux avec des coûts de développement faramineux qu'ils ont du mal à rentabiliser. D'après nos informations, six mois ont suffi pour développer cette aventure de qualité et cela devrait être un exemple à suivre au lieu de virer des gens à tour de bras.

Scénario : 8/10

L'histoire sera difficile à suivre pour un nouveau venu et on lui conseillera plutôt d'aller zieuter au minimum Yakuza 6 s'il veut comprendre un peu ce qu'il se passe dans cet épisode qui est vraiment dédié aux fans. On peut aussi conseiller de tenter les deux Judgement si vous pensez apprécier le style de jeu que propose cette aventure et rentrer facilement dans un nouvel univers. En résumé, Like A Dragon Gaiden : The Man Who Erased Is Name est une suite directe du sixième opus qui se déroule pendant les événements du septième et qui se prolonge jusqu'au moment du huitième épisode qui débarquera l'année prochaine dans nos magasins. L'histoire est bien écrite, les personnages sont comme d'habitude très bien traités et les amateurs de la licence seront contents de retrouver un personnage emblématique en pleine forme, le tout dans une narration de qualité. La mise-en-scène est très léchée et impossible de rester insensible à ce qu'il se passe dans cet épisode de transition. Si quelqu'un décide de se lancer sans rien y connaître, il pourra quand même, selon nous, apprécier tout ce que le jeu propose sur le plan ludique sans trop de soucis, surtout s'il sait apprécier les beat'em up. La fin est très touchante et fera définitivement mouche sur les fans de la première heure. On ne le dira jamais assez, mais on a de la chance d'avoir ces jeux traduits en français maintenant.

Vous m’obligez à enlever mes lunettes et ça me rend moins classe, donc je suis fâché.


Note Finale : 8/10

Like A Dragon Gaiden : The Man Who Erased Is Name est un jeu tout à fait solide et honnête développé en un temps record par SEGA qui fera certainement très plaisir aux fans. Les seuls reproches qu'on pourrait lui faire c'est son prix affiché le jour de sa sortie, un poil trop élevé selon nous quand on sait que les opus principaux proposent en général bien plus et aussi qu'aucune version physique ne soit prévue en Europe. Pour le reste c'est du Yakuza pur jus comme on aime et qui continue pour le moment de se bonifier avec le temps. Merci à SEGA de la part de tous les fans de Yakuza. Les nouveaux venus quant à eux ne sont pas les premiers visés par ce jeu, mais ils peuvent tenter de l'apprécier pour ce qu'il est, c'est-à-dire un bon beat'em up bien fun avec pas mal de choses à faire sans trop se soucier de son histoire.

Les +

L'ambiance, les personnages, la narration.

Un petit bonbon pour les fans.

Toujours aussi fun manette en main.

Pas mal d'activités annexes et mini-jeux qui feront plaisir aux fans de SEGA et du jeu vidéo tout court.

Traduction française.

La démo du huitième opus quand on finit le jeu.

Les voix japonaises au top du top et le sound design en général.

Le fan toujours respecté.

Les -

Un prix trop élevé le jour de sa sortie quand on le compare aux autres opus récents ?

Deux ou trois baisses de rythme qui ne devraient pas exister dans une aventure aussi courte.

Quelques textures toujours un peu en dessous.

Que deux styles de combat, ce qui pourra décevoir les habitués.

Les missions annexes moins organiques que dans les récents opus.

Pas de version physique en Europe.

Précédent
Précédent

Super Mario RPG

Suivant
Suivant

Star Ocean : The Second Story R