Contra : Operation Galuga
Contra était à une époque une véritable référence et n'importe quel gamer reconnaissait que cette licence avait une aura particulière, et ce, dès le lancement du premier épisode. Pouvoir jouer à deux sur une même machine à un jeu du genre vraiment survolté était quelque chose de tellement grisant et même aujourd'hui, il faut avouer que la formule du Run And Gun marche du tonnerre quand elle est bien menée, surtout quand on peut y jouer à plusieurs. Place à notre test de Contra : Operation Galuga.
Graphismes : 7/10
Ce nouveau Contra n'est pas toujours des plus charmants visuellement parlant. Cet épisode souffle entre le tiède et le froid et alors que certains designs de niveaux fonctionneront plutôt bien, d'autres seront un peu trop ternes et n'inspireront pas aux joueurs la plus grande des admirations. On aurait certainement préféré que le titre de Konami garde une belle 2D en tête d'affiche à la façon d'un Contra 4 sur Nintendo DS, mais on devra faire avec une 3D un peu passe-partout très banale. Heureusement, la 3D a pour elle quelques points positifs comme les mouvements de caméra qui sont bien plus permissifs et permettent de mettre un peu plus en scène certains affrontements importants. Le design des héros n'est pas des meilleurs non plus, mais on reconnaît qu'un certain travail a été fait pour que l'on retrouve directement les sensations d'époque grâce aux mouvements calqués sur les meilleurs opus qui rappellent directement des bonnes sensations de jeu. La direction artistique au niveau des monstres, quant à elle, est plutôt bonne et on a le droit à un bestiaire bien fourni, qui fait son effet, surtout les Boss. On regrette que certains éléments de level design soient un peu "effacés" par une direction artistique pas toujours convaincante et parfois même un peu brouillonne. Il est donc possible de confondre certains éléments de décors avec des objets avec lesquels les héros peuvent interagir, ce qui fait tout de suite perdre un peu en lisibilité de jeu.
Violence : 3/10
Contra reste Contra, on avance on tire sur tout ce qui bouge et on tente de rester en vie. Le PEGI recommande le jeu pour les 12 ans et plus, car la violence reste simplement suggestive avec une 3D minimaliste et le fait que l'on combatte des monstres.
Jouabilité : 7/10
Dès les premières secondes manette en main, on comprend que le travail a été fait avec un certain soin. On retrouve directement les sensations de jeu qu'on a tant aimé par le passé et il n'y a pas grand-chose à redire là-dessus. On avance, on dégomme tout ce qui ose se mettre en travers de notre chemin, on appuie sur une touche pour s'arrêter et viser tout autour de nous et on récupère en courant, dès qu'on les aperçoit, vers les power-up qu'on a toujours tant aimé. Bien entendu, les développeurs voulaient apporter un peu de nouveauté et outre les power-up légendaires des premiers opus, on en retrouve certains de Contra 4 en plus de nouvelles fonctionnalités. On peut dans ce Contra Galuga avoir un second power-up en stock et le changer pour s'adapter au danger en face de nous. Il est aussi possible d'augmenter la puissance de ces derniers en trouvant un deuxième exemplaire de ceux-ci. Bien entendu se faire toucher ramène le tout à zéro et il faut donc être, si possible, encore plus prudent quand on est chargé à bloc pour aider nos compagnons à arracher la victoire. La surcharge est une nouvelle mécanique de jeu qui permet de sacrifier un power-up pour en exploiter un pouvoir particulier pendant un bref instant. Vous l'aurez compris, Opération Galuga nous propose un Run And Gun classique tout en y apportant un peu de fraîcheur histoire de renouveler le plus possible les sensations de jeu pendant les 8 mondes qui constituent cet opus. Evidemment, vous pourrez parcourir cette aventure avec un ami en local en mode histoire et même jusqu’à quatre en mode arcade. Un mode de visée à 360 degrés existe et le mode classique avec les 8 directions est disponible pour le plus grand bonheur des puristes. Probotector, alias Contra, n'a jamais été un jeu facile, c’est un fait. La difficulté fait partie de l'ADN de la licence, mais les développeurs ont eu la bonne idée de ne pas être trop conservateurs sur ce point non plus pour que la plupart des gens puissent découvrir la licence via ce nouvel opus. Comment ont-ils fait pour gérer cet aspect délicat ? En proposant un grand nombre d'options pour adapter un peu à sa guise la difficulté du jeu. Pas d’inquiétude, les puristes pourront totalement s'en passer, mais les autres seront certainement ravis de savoir qu'il est possible de choisir entre trois modes de difficulté, ou encore d'opter pour de véritables barres de vie au lieu de se faire tuer en un coup. Il est aussi possible de débloquer tout un tas de bonus qui permettent de moduler encore un peu plus la difficulté du titre, ce qui pourra être pas mal si on veut inviter une fois un novice à tenter l'expérience en notre compagnie.
Bande-Son : 6/10
On est malheureusement très loin du punch des mélodies proposées par les premiers Contra au niveau de la musique. On est, sur l'ensemble de l'OST, sur des thèmes plutôt discrets qui laissent davantage la place aux bruitages pour s’épanouir qu'autre chose, et c'est bien dommage ! On aurait aimé avoir le droit à une OST explosive comme à l'époque avec pourquoi pas le compositeur original Hidenori Maezawa à la barre, mais il en a malheureusement été décidé autrement. Ici elle fait le travail, mais rien de bien marquant : dommage. On retiendra quand même quelques thèmes qui sortent du lot comme Knock Harder. Les bruitages quant à eux sont plutôt bons et certains sortent vraiment du lot.
Durée de vie : 7/10
En ligne droite l'aventure est un peu courte, mais ce nouveau Contra mise sur le scoring pour tenir le joueur le plus longtemps possible accroché à la manette. Le mode Arcade qui permet de jouer à quatre est par exemple une bonne idée pour allonger la durée de vie et apporter un petit quelque chose de neuf en plus par rapport à l'aventure principale qui n'est jouable qu'à deux. Les plus acharnés tenteront de tout débloquer et de venir à bout du mode défi et là le jeu deviendra d'un coup bien plus dur, ainsi que plus long à boucler.
Scénario : 6/10
Rien de spécial à signaler ici, si ce n'est qu'on nous sert un simple prétexte pour aller exploser tout ce qui bouge. On a dénoté un petit effort dans la mise en scène de la chose avec quelques dialogues pendant que l'on traverse les différents niveaux, mais l'intérêt est ailleurs. On a apprécié l'effort de mise en scène de quelques Boss qui rappellent vraiment la belle époque. On aurait aimé une direction artistique plus au point pour rendre cet univers plus sympathique à regarder et donc mémorable, ici on oubliera assez vite l'aspect de la plupart des niveaux, ce qui est un peu dommage.
Note Finale : 7.5/10
Contra : Operation Galuga remplit son Contrat. Oui le jeu de mot est pourri, mais vous aurez certainement vite compris l'idée. Dans le fond on demandait bien évidemment un peu plus, mais on est loin de la catastrophe d'il y a quelques années et c’est déjà une jolie réussite en soi. Ici on conserve la base, on y ajoute quelques mécaniques sympas et le tout s'en sort plutôt bien une fois la manette en main. Dommage que la musique ne soit pas au niveau et que la direction artistique soit un peu trop lambda à notre goût, mais ça se joue bien tout seul, comme à deux, ou bien à quatre et c'est déjà vraiment pas mal du tout. On espère une suite dans le même esprit avec une bande-son qui envoie du lourd et une direction artistique Maîtrisée.
Les +
Le retour d'une franchise qu'on aime et qui fonctionne bien manette en main.
Bonnes nouvelles mécaniques de jeu.
Toujours aussi bon à deux.
On peut aussi y jouer à 4 !
Les Boss toujours aussi stylés.
Quelques bonnes trouvailles pour varier les situations.
Assez de personnages jouables.
Difficulté assez personnalisable.
Les clins d’œil aux précédents jeux.
Les -
La direction artistique proche du faux pas pour un éditeur comme Konami.
Quelques soucis de lisibilité en termes de level design/direction artistique.
L'OST un peu trop discrète pour du Contra.
En ligne droite une durée de vie un peu faiblarde pour le commun des mortels.