Donkey Kong Bananza

« He-he-here we go ! Donkey Kong is here ! He's the leader of the bunch, you know him well, he's finally back to kick some tail... » Quoi de mieux qu'un extrait du Donkey Rap pour introduire ce test du très attendu Donkey Kong Bananza ? Comme les paroles le disent si bien, il est enfin de retour, et ça fait vraiment plaisir ! Mine de rien cela fait plus de 11 ans que nous n'avons eu aucun nouvel épisode de Donkey Kong et plus de 25 ans que nous n'avions pas eu un épisode totalement en 3D du célèbre singe de chez Nintendo qui envoie des claques. Le point fort dans tout cela, c'est que Nintendo à mis en place une équipe solide de développeurs sur le projet. C'est donc une bonne partie des petits gars qui ont travaillés sur Super Mario Odyssey qui ont été en charge du projet et cela se ressent au niveau du game design, ainsi que du level design. L'ambition est au rendez-vous et une technologie rarement utilisée à été poussée à fond les bananes pour rendre cette œuvre unique en son genre même si elle puise beaucoup de son inspiration dans la dernière aventure en 3D du célèbre plombier. Assez de blabla, place au test ! N'oubliez pas de manger une banane en lisant.

Graphismes : 9/10

Donkey Kong Bananza est dans les grandes lignes très joli à regarder. La direction artistique est en règle générale très solide et certains lieux savent même proposer quelques fulgurances à ce niveau. On est par contre conscient que certains choix artistiques dans certains endroits spécifiques du jeu pourront déranger certains, comme c'était d'ailleurs le cas pour Super Mario Odyssey, qui n'avait pas toujours la direction artistique la plus cohérente possible. Le moteur de jeu est selon nous vraiment solide, même s'il a malheureusement quelques faiblesses. Faiblesses que l'on peut facilement pardonner quand on connaît un peu plus en profondeur l'histoire du développement et ce qui gravite autour du moteur de jeu. Au niveau des grandes forces on peut parler de son moteur physique basé sur la technologie voxel, qui n'est pas des plus utilisées dans le monde du jeu vidéo et qui est assez exigeante pour nos machines, surtout quand on a des mondes aussi grands que l'on peut casser dans tous les sens. Elle est surtout très difficile à mettre en place pour les développeurs car elle impose une grande charge de travail pour être correctement intégrée à un jeu tant en termes de développement pur que de gestion du level design et game design. Cette technologie permet, grossièrement résumé, de traiter la 3D comme si c'était des pixels distincts et des les diviser si besoin, ou bien les mélanger si nécessaire. Cela a été très utile pour le cœur de ce jeu, car il faut savoir qu'une des caractéristiques principales de ce Donkey Kong c'est que D.K peut casser à peu près tout ce qu'il voit avec ces gros bras à la façon du héros du film d'animation Les Mondes de Ralph . On peut aussi creuser et il n'est par exemple pas rare de faire un trou dans un endroit humide et que de l'eau vienne se mélanger à la terre d'une façon naturelle. Bref, le voxel poussé à ce niveau c'est du jamais vu de mémoire de joueur, même si certains jeux ont utilisés cela par le passé de façon assez légère comme justement Super Mario Odyssey dans quelques rares passages. Donkey Kong Bananza est très fluide la plupart du temps et on profite d'une expérience jeu à 60 images par seconde... la plupart du temps. Il y a des Boss ou le framerate à été fixé à 30 pour éviter que le jeu fasse le yoyo et il aurait été efficace dans ce cas précis d'utiliser la technologie DLSS de Nvidia que la console supporte, mais on suppose que cela a été impossible à utiliser car le jeu avait débuté son développement sur la première Nintendo Switch avant de basculer entièrement sur Switch 2. Au lieu du DLSS on a vraisemblablement le droit à la technologie FSR1 qui fait son job aussi bien que possible. On a dénoté une bonne distance d'affichage de manière générale, même si quelques éléments apparaissent des fois un peu plus près du joueur que d'autres, ce qui peut parfois déranger et on a remarqué une qualité des ombres malheureusement pas toujours au niveau. Au niveau de l'affichage on passe de 1080P à du 1200P en règle générale en mode docké et on reste sur du Full-HD figé en mode portable et ce dernier point fait franchement plaisir. Au niveau de la technique pure le jeu n'est donc pas toujours parfait, mais il propose quelque chose de jamais vu poussé à ce point et donc on peut comprendre que certains choix ont été fait pour maintenir une très bonne expérience de jeu manette en main.

Bon bah… Il va pas se relever de si tôt celui-la.

Violence : 2/10


Donkey Kong Bananza est un jeu pour tous les publics le PEGI recommande l'aventure pour les 3 ans et plus.


Jouabilité : 8/10


On est bien loin de l'époque de Donkey Kong 64 ou le personnage costaud de Nintendo se dirigeait un peu comme un tank quand il avait osé franchir le difficile cap de la 3D. Donkey Kong dans Bananza est agile comme un écureuil, puissant comme un gorille, creuse des trous comme une taupe et grimpe comme un singe. On tabasse le décors (si, si !) on éclate les ennemis et on tape même le sol car il a l'insolence d'être sous nos pieds, donc il le mérite et il n'avait qu'à pas être posé la, un point c'est tout ! Bref, en résumé contrôler le primate est agréable comme tout et on ne pourra que critiquer quelques légers soucis de caméra quand on creuse des tunnels un peu trop à l'arrache. En même temps, on pense qu'il est difficile de faire vraiment mieux que la caméra qui est proposé dans cette configuration ou la destruction des décors fait partie intégrante du cœur du gameplay. Il faut dire que rentrer à l'intérieur d'endroits fabriqués par le joueur lui même dans le chaos le plus total ne doit pas être une partie de plaisir pour la caméra qui doit suivre les moindres intentions de jeu du joueur. Le game design fait lui s'inspire pas mal de Super Mario Odyssey dans les grandes lignes. Les lunes de Super Mario Odyssey sont remplacées par des bananes pour coller au thème Donkey Kong et c'est la volonté de récupérer ses dernières qui vous permettra de profiter de tous les lieux du jeu et des défis qu'il peut vous proposer. Les bananes permettent de débloquer quelques compétences qui facilitent la vie du joueur et il est donc bon d'en prendre autant que possible. D'autres collectives existent comme les fossiles et ils permettent de débloquer des objets utiles dans une boutique. Tout récupérer permet au joueur de profiter de toutes les bonnes idées que les développeurs ont mis en place, mais il faut savoir qu'il est possible d'aller aussi directement vers l'objectif si le cœur vous en dit. De notre côté on ne peut que vous conseiller de finir chaque monde à 100% car c'est de cette façon que l'on profite le plus de jeu et des bonnes idées proposées par les créateurs de cette aventure. On tient à signaler que la carte en 3D est vraiment super bien fichue et qu'elle permet de savoir facilement ou l'on est et de savoir exactement ou on veut aller.

Donkey Kong à plus d’expressions faciales que par le passé grâce à son nouveau design.

Chaque monde apporte son lot de petites fonctionalités et petit à petit au fil de la progression les choses se compliquent un peu plus pour le joueur qui fait face à plus en plus de défis, même si l'aventure se révèle être particulièrement accessible pour un jeu tiré de la franchise Donkey Kong. On est en face de l'aventure la plus facile d'accès au plus grand nombre qui a pour héros le singe à la cravate de Nintendo. Attention tout de même car ce constat est un peu faux, du moins si on prend la peine de creuser l'aventure pour la terminer à 100%. Il y a tout de même quelques passages un peu plus corsés surtout quand on arrive dans la partie postgame. Sachez qu'au fil de l'aventure Donkey Kong gagnera quelques pouvoirs bien pensés permettant de renouveler l'expérience de jeu et qui permet d'arborer le jeu de différentes façons. Les Boss sont assez classiques, mais bien fichus et on aurait peut être aimé que les développeurs fassent un peu plus confiance aux joueurs et qu'ils attribuent un peu plus de résistance à ces derniers. On a rarement le temps de profiter pleinement d'un combat contre un Boss qu'il est déjà terminé. Un ou deux points de vies en plus pour presque chaque Boss du jeu n'auraient pas été du tout de trop. Il y a quand même deux voir trois Boss qui sortent du lot. On pense que les développeurs auraient peut être du intégrer un minimum de bananes à trouver pour pouvoir continuer son aventure à la façon de Super Mario Odyssey, mais d’un autre côté cela rend le jeu plus accessible à des joueurs plus pressés ou moins forts, difficile à dire si c’est vraiment bien ou non pour le coup. Les fans de Donkey Kong seront ravis de trouver un bon nombre de clins d’œils aux autres jeux et même Donkey Kong 64 fait partie des références avec notamment le DK Rap et le fameux commentateur qui dit BANANA quand on récupère une nouvelle banane. Donkey Kong Bananza apporte avec lui un mode coopératif. Il permet à un deuxième joueur de prendre la manette d'aider assez simplement le joueur principal à casser plus vite le décors, rien de bien transcendant, mais cela pourrait être sympathique pour un enfant ou un personne peu à l'aise avec les jeux vidéos qui voudrait pourtant partager un petit moment de complicité avec vous. Petit plus sympathique, les vibrations de la Switch 2 s’en sortent vraiment bien sur ce jeu et apportent un bon feeling quand on commence à tabasser des trucs. 


Bande-Son : 8/10


La musique est assez importante au coeur du jeu lui même, car le héros est accompagné par une chanteuse particulièrement douée et son talent permet grosso modo de neutraliser certains effets maléfiques. Dommage que les compositions ne sont pas au niveau d'un jeu comme Donkey Kong Tropical Freeze et pour cause le compositeur David Wise le compositeur d'origine de Donkey Kong Country et de la majorité des jeux de la licence n'a pas été invité à la fête. On le regrette un peu fortement car on pense sincèrement que la bande-son aurait pu être encore d'un autre niveau. Bon ne soyons pas mauvaise langue pour autant. La bande-son fait le travail plus que correctement et nous avons le droit à des pistes orchestrales ce qui démontre que ce projet était important pour l'entreprise du plombier moustachu. L'équipe en charge de l'OST est composée de Naoto Kubo, Daisuke Matsuoka, Reika Nakai, Yuri Goto et pour terminer Tsukasa Usui. Difficile pour le moment de dire qui à fait quoi exactement, mais on sait que l'OST comporte un peu plus de 100 musiques, ce qui n'est pas mal du tout. Naoto Kubo le leader des compositeurs sur ce projet a par exemple composé pour Captain Toad et Super Mario Odyssey. Daisuke Matsuoka quant à lui avait travaillé sur Donkey Kong Returns sur Nintendo Wii et il revient donc un peu à la maison après avoir dernièrement travailler sur Super Mario 3D World And Bowser's Fury. Reika Nakai quant à elle a officié sur le Booster Pack de Mario Kart 8 Deluxe et plus récemment sur The Legend Of Zelda : Echoes Of Wisdom. Yuri Guto elle a seulement travaillé sur Echoes Of Wisdom et Tsukasa Usui a passé pas mal de temps à travailler sur The Legend Of Zelda : Tears Of The Kindgom en plus d'un peu être passé sur le booster pack de Mario Kart 8 Deluxe. Comme vous pouvez le constater c'est une équipe assez sérieuse qui a été mise en place et le résultat est vraiment bon dans l'ensemble. On aurait aimé un peu plus de folie dans l'ensemble, mais de manière générale la musique colle assez bien à l'univers Donkey Kong, il ne manque juste qu'un petit je ne sais quoi pour en faire une OST inoubliable. Au niveau du sound design le travail est impeccable. Les bruitages collent parfaitement à tout ce que l'on entreprend et mention spéciale aux bruitages quand on casse des trucs qui donnent envie de casser encore plus de machins.

Il y a des phases en 2D ! Je répète, il y a des phases en 2D !


Durée de vie : 8/10


Le jeu en ligne droite peut se finir assez rapidement, mais cela serait vraiment gâcher son plaisir. Pour profiter au mieux de l'expérience il faut, selon nous, récupérer le plus possible de collectibles à la manière d'un Super Mario Odyssey, car c'est de cette façon que l'on va découvrir tout un tas de lieux, de phases de plate-forme et autre moments de jeux intéressants. Il faut plus ou moins 15 à 20 heures pour finir le jeu un peu en ligne droite et un peu plus de quarante pour tout obtenir. Il y a donc plusieurs façons d'approcher cette aventure, mais on vous conseille d'en profiter au maximum car on est quand même en face d’un jeu de qualité.

L’ennemi va se prendre une claque, il va rien comprendre ! 

Scénario : 8/10


Nous notons pas vraiment l'histoire, car elle reste assez superficielle. On va surtout se concentrer sur l'ambiance qui règne dans l'ensemble du jeu et les mondes que l'on peut visiter. On a quand même trouvé que la relation entre Donke Kong et son amie est vraiment touchante et on aimerait la voir être un peu plus développée à l'avenir si possible. On aurait aimé une structure de la narration un poil plus variée, car dans les faits on est un peu toujours sur le même schéma à ce niveau. En gros on arrive dans un nouveau lieux, on parle avec le “chef” de la zone et tout découle un peu de la pour avancer dans l’histoire. 

BANAAAAAANAAAAAA !

Note Finale : 9/10


Donkey Kong Bananza est un véritable très bon titre qui puise sa philosophie de jeu dans ce qui s'est fait dans Super Mario Odyssey et d'autres avant lui comme Banjo Kazooie qui tendent à miser plus sur un cocktail d'exploration, d'action, d'aventure et de plate-forme que juste du 100% jeu de plate-forme pur-jus. Il apporte cependant avec lui quelque chose de presque entièrement inédit avec son système de destruction de décors vraiment bien fichu et rien que pour cela il mérite d'être joué au moins une fois dans sa vie de gamer, si du moins on aime un tant soi peu le genre. Non franchement, pour le premier jeu orienté solo de la Nintendo Switch 2, le constructeur japonais frappe fort et remet au premier plan Donkey Kong pour le grand public. On attend maintenant une suite à Tropical Freeze avant un autre épisode en 3D, juste histoire de patienter et car on le mérite, non ?

Les +

Donkey Kong de retour et en 3D !

Jouabilité sans faille et agréable.

Un système de destruction du décors qui fait mouche.

Game-design et level design de qualité.

Durée de vie solide.

Parfois vraiment ingénieux.

OST sympa et riche.

Une fois commencé difficile d'éteindre.

Les pouvoirs et compétences qui apportent de la variété.

Pleins de clins d’œils pour les fans.

La quête du 100% vraiment bien.

Postgame qui apporte un peu plus de difficulté.


Les -

David Wise n'est pas à la compo et ça se ressent un peu.

Boss trop rapidement expédiés.

Les Boss avec un framerate en dessous du reste le DLSS aurait évité cela.

La caméra sous terre perd parfois le nord.

La structure de la narration aurait mérité un peu plus variété.

Les ennemis opposent presque tous peu de résistance.

A force de tout casser, vous pourrez fatiguer votre pouce.

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