PARANORMASIGHT: The Seven Mysteries of Honjo
Oui, encore un titre à rallonge largement inspiré. On pourrait presque croire que ce jeu a un rapport avec Kotodama: The Seven Mysteries of Fujisawa, mais il n’en est rien, ici, rien de coquin même un temps soit peu, De l’horreur, du mystère et beaucoup de textes.
Square Enix est un éditeur japonais et vous le savez les Japonais raffolent des VISUAL NOVEL.
Quand c’est bien fait, c’est franchement plaisant fort heureusement et c’est le cas de PARANORMASIGHT (on va se limiter à ça). Par contre, si vous êtes anglophobe et que les textes vous saoulent, n’essayez même pas, Vous risquez d’être pris d’une malédiction quelques secondes après avoir lancé le jeu (et pas par la fenêtre pardi!).
Sortez vos poupées voodoo, tout le monde est coupable
Le pitch du jeu est parfait pour immiscer une ambiance horrifique. Tout commence avec un narrateur peu commode (et surtout de sa vieille TV tellement rétro) qui nous pose devant un problème très intéressant : Seriez-vous capable de tuer pour ramener quelqu’un à la vie ?
Le jeu nous fera simplement vivre 4 histoires différentes, via des protagonistes assez marquants. Plusieurs embranchements sont possibles et nous allons pouvoir, à notre guise, tous les essayer. C’est sans doute la force de ce titre, pas de mort permanente, on peut recommencer chaque chapitre comme bon nous semble sans la pression du célèbre Die and Retry.
Démon, je t’invoque
Le point commun de chacun des protagonistes est qu’ils ont en leur possession un objet capable d’absorber des âmes humaines (et donc de tuer) dans l’unique but de ressusciter quelqu’un qui leur est cher. Pour ainsi accomplir le rituel de résurrection au centre de l’histoire. Dès lors ce choix s’offrira à vous, êtes-vous du genre Serial Killer ou bon samaritain qui cherche la Justice à tout prix ?
Tue-moi je te fuis, fuis-moi je te tue
La complexité est que chaque babiole fonctionne de manière différente, en fonction de la malédiction dont elle provient, tu suis ?
Du coup, si tu détiens la babiole reliée à la malédiction du feu (The Foot-Washing Mansion) tu ne peux absorber (et donc tuer) la personne devant toi QUE si elle détient un briquet ou des allumettes sur elle. (Un petit spoil, c’est gratuit crois-moi ça t’aidera bien).
Ce genre de condition peut vite devenir chiant d’autant plus qu’on passe la plupart de notre temps à taper la discussion et à observer les environs.
L’important est de comprendre chaque malédiction pour savoir comment elle fonctionne
Chacune des zones sera reliée à l’un des mystères et donc à une malédiction bien précise. Nous incarnons un protagoniste par scénario MAIS il existe d’autres PNJ qui détiennent la babiole magique (contenant sa propre malédiction et son fonctionnement). Nous les appelons les CURSE BEARER, rien à voir avec les ours, cela signifie ‘porteur de malédiction’ tout simplement.
Click click click
Qui dit Visual Novel dit Gameplay très lent. Dès lors c’est le jeu à se faire tranquillou quand on n’est pas trop pressé. Car avec ses multiples dialogues et le nombre incalculable de fois où tu vas devoir cliquer dans le décor, t’es pas prêt d’aller coucher. Cependant, PARANORMALSIGHT est avant tout un jeu d’horreur et même si on se rapprochera plus d’un thriller (les deux trois Jump scare ne m’ont pas fait jumper du tout), il n’est pas pour tout le monde. Au-delà du barrage de la langue, le jeu est profond dans ses dialogues et on parle de choses sérieuses, comme l’enlèvement et le meurtre d’enfant.
Et visuellement ?
C’est très réussi. L’ambiance froide et les traits durs des personnages rendent le tout marquant au point de se sentir soutenu par l’ambiance. Petit point positif, les personnages ne sont pas statiques, Visual Novel OK mais il y a du mouvement et la possibilité de tourner la tête presque tout le temps (ce qui parfois a des conséquences désastreuses), nous avons un sentiment de contrôle que d’autres jeux du genre ne nous offrent pas.