Shainiiigamer Test - Senran Kagura : Peach Beach Splash
TEST : Senran Kagura : Peach Beach Splash
Date de Sortie : 22/09/2017
Disponible sur : PS4, PC .
Développée par Tamsoft et publiée par Marvelous Entertainment, la Licence Senran Kagura a commencé sur 3DS en 2011 avec un titre axé sur du Beat’em all en 2D, uniquement sur le territoire japonais et a ensuite évolué vers du Mûso en 3D sur la PS VITA et PS4 ouvrant ses frontières vers l’Europe. Nées sous la plume de Nan Yaegashi, nous suivons l’évolution de cinq sulfureuses apprenties Shinobis au sein de l’académie Hanzo, un établissement d’enseignement secondaire qui forme secrètement un groupe de filles à l’art du Ninjitsu. Voici donc le 7e opus qui sera cette fois –ci un TPS sous la chaleur du soleil et la fraîcheur de l’eau.
Sexy Splash !
Après avoir affronté des ninjas aux cerveaux machiavéliques venant d’autres écoles secrètes rivales en passant par des démons apocalyptiques aux confins de la folie, nos plantureuses jeunes ninjas sont appelées à participer à un tournoi mystérieux dont le but sera de dominer leurs rivales à coup de pistolets à eau ! Par équipe de cinq filles, il faudra user de stratégies et de cohésion pour utiliser dix armes à eau différentes de façon synchrone pour mener son équipe à la victoire. Les défenseurs de la condition féminine dans notre société, les girls power, féministes et autre Simone Veil, passez votre chemin avant de crier à la damnation, car ce jeu n’est clairement pas fait pour vous. La licence Senran Kagura est connue pour son orientation Ecchi (terme japonais signifiant indécent, lubrique ou pervers. Il est utilisé pour désigner l’érotisme soft). Si la licence se porte à merveille la plupart du temps, c’est parce qu’elle se prend rarement au sérieux, même si l’histoire de ses protagonistes est sujette à une certaine évolution. Dans cet opus Peach Beach Splash, les filles sont téléportées quasiment de force sur une plage pour un prétexte loufoque, dont la crédibilité ne tient pas vraiment la route. Le scénario est juste une introduction comme un combat de boue, afin de laisser le joueur se délecter des formes généreuses en mouvements des protagonistes vêtues de bikinis, qui subissent des assauts humides détruisant parfois partiellement leurs tenues, voir même, les rendent transparentes. Malgré cette débauche de perversion, il ne faut pas prendre ce titre au sérieux et l’humour japonais très présent propose parfois des situations absurdes et hilarantes qui sont taboues dans notre société, mais très abordables au pays du soleil levant. Qui n’a pas rigolé de la perversion de Muten Roshi dans Dragon Ball ou de celle de Ryô Saeba dans City Hunter ? Voilà c’est ça Senran Kagura ! Et si l’on peut jouer avec des personnages agréables à l’œil, ce n’est pas plus mal !
Full Boobty
S’il y a un terme qui pourrait résumer Senran Kagura PBS, c’est bien Générosité ! Vous composerez une équipe de cinq combattantes à partir d’une sélection de plus de trente filles jouables. Le mode solo s‘illustre par des cinématiques en visual novel qui précèdent chaque combat proposant toujours le même contenu, à savoir un humour très lubrique et des histoires de rivalités entre les filles dans le tournoi. Avant d’en découdre, vous avez le choix des armes et ce n’est pas moins de dix pistolets à eau différents qui sont à votre disposition. On retrouvera donc, le double pistolet classique, le fusil d’assaut, la sulfateuse, le lance-bombe à eau, le sniper, le fusil à pompe, le lance-roquette… Bref absolument tout ce que l’on retrouve dans un TPS et bien plus !
En plus de vos armes, vous avez la possibilité d’invoquer des familiers pour quelques secondes qui joueront de leurs facultés soit offensives ou défensives suivant votre choix, mais aussi une série d’items pour booster vos attaques ou bien débuffer vos adversaires. Tout ce système est géré par plus de 810 cartes à l’effigie de nos héroïnes que l’on peut looter en fin de mission, avec un niveau de rareté en fonction du niveau de difficulté et de notre score final. Mais, cerise sur le gâteau, tout est upgradable jusqu’au niveau 10 grâce aux doubles de votre collection. Mais vous pouvez aussi, en échange de quelques zenies (la monnaie du jeu) acheter des paquets de 10 cartes spécifiques à l’école shinobi ou à certains personnages. Ainsi, il sera possible de farmer des missions pour parfaire votre deck ou monter de niveau vos Kunoichis. Mis à part les nombreuses missions solo qui vont vous tenir de longues heures à combattre d’autres équipes dans une ligue afin de gagner le trophée ultime, à vous attarder sur l’histoire des filles par écoles avec un ending commun ou encore, à jouer des petits scénarios de cinq missions chacuns afin de gagner des cartes, des zenies et des artworks à débloquer, il y a le mode multijoueur en ligne. Assez fastidieux de trouver d'autres joueurs pour un affrontement, puisqu'il faut souvent patienter plusieurs longues minutes avant de trouver des équipes complètes en 3 contre 3 et ne parlons même pas du 5 contre 5, car au bout d'un moment, des IA font leur apparition dans la liste de joueurs.
Alice au pays de la mouille
Vos combattantes en bikini sont équipées d'un jetpack aquatique qui va leur permettre de prendre pas mal de hauteur, de rester en l'air et de tirer sur les ennemis en bas au prix d'une exposition aux projectiles ennemis accrue et d’un épuisement plus rapide de vos réserves en munitions d’eau. Il est possible aussi d’utiliser ce jetpack pour effectuer des glissades à toute vitesse et tirer en même temps. Il y a aussi une jauge de « boot de mouillage » que l’on peut obtenir en se faisant mouiller par ses partenaires ou en faisant un max de frags. Une fois au maximum, elle s’active pour vous donner un laps de temps avec vos munitions aqueuses illimitées et s’arrêtera à la fin du temps imparti ou si vous êtes touché. Malgré le déséquilibrage des différentes armes, l'ensemble se montre tout de même super fun, avec notamment un système de rechargement rocambolesque où les filles doivent pomper sur leur réserve d'eau pour remplir à nouveau le réservoir. C’est véritablement un des aspects les plus amusants du titre, avec des animations hilarantes montrant les filles qui actionnent de plus en plus vite la pompe de leur arme. Le rechargement sera bien entendu plus long pour les gros calibres, ce qui laissera une chance à celui qui porte un tout petit flingue contre un adversaire équipé d'un bazooka. Il sera même possible de régler le débit d'eau en sortie, pour tirer plus fort, ou plus longtemps. Malgré toutes ces bonnes idées, le jeu ne fait pas le café et la réalisation est un peu brouillonne. On ne retrouve pas les aspects tactiques du TPS et sans système de couverture autre que les éléments du décor, la confrontation se résume à un bazar monstre où l’équipe gagnante sera celle qui aura le plus de membres dans la zone, avec le meilleur équipement. Si vous aviez misé sur une utilisation tactique des différentes armes et bien c’est raté ! Car il est tout à fait possible d’équiper toute votre équipe avec la même arme, ne laissant aucune chance en face. Le choix de visée rend caduque l’utilisation de son bouton, comme si cette feature de gameplay a été oublié d’être retirée dans la version finale du jeu. On voit clairement que le jeu manque de finition malgré les bonnes idées, et le manque de rigueur dans les arènes alliésées et brouillonnes n’apporte rien à la qualité de ce Senran Kagura PBS.
Ceci dit la grande nouveauté se situe dans l’exécution des adversaires en combat, car lorsqu’une ennemie est à terre, il vous est possible de déclencher une sorte de « finish her », en l’éclaboussant au max sur différentes parties du corps pour faire tomber son maillot ou bien détruire ou rendre transparent certains vêtements. Mais malgré des animations très sexy de l’exécution, il n’y a pas assez de variantes et il n’y a aucune cohésion entre ce que portent les filles et l’animation. Ainsi, si la fille porte une jupe et un T-shirt, celle-ci sera vêtue d’un bikini blanc pendant l’animation. Pour renchérir sur le côté Ecchi du titre, on retrouve l’habituel Dressing room, où le joueur aura le loisir d’habiller de multiples façons et selon son envie les plantureuses shinobis dont regorge le jeu, mais aussi de passer un moment plus intime… (Je vous rassure tout cela reste plus que correct, ne vous attendez pas à du nu ou du sexe).
Pour finir, ce Senran Kagura Peach Beach Splash bénéficie d’une traduction française intégrale ! Chose rare pour une licence japonaise ! Ainsi, il vous sera possible de vous esclaffer des calembours graveleux qui jonchent les scènes de visual novel.
En Conclusion
Senran Kagura Peach Beach Splash reste un bon titre moyen avec de nombreuses bonnes idées mais qui manque malheureusement de finition, gâchant un peu la qualité du gameplay qui devient brouillon et répétitif avec un réel manque de challenge. En revanche le côté Ecchi et sexy de la licence reste très présent et sauve un peu les meubles, d’ailleurs, je ne comprends pas la censure de Dead or Alive Xtreme 3 dans nos contrées alors que cette constante est moins poussée. Enfin, bref, Senran Kagura Peach Beach Splash sera un titre rafraîchissant que l’on pourra doser entre deux AAA.
Test réalisé sur la version PS4 par DAGETA