God of War: Ragnarök
Après une pause assez longue Kratos était revenu avec fracas sur le devant de la scène sur la Playstation 4 en 2018. Sobrement appelé God Of War, le jeu avait marqué l’esprit des joueurs par deux points importants. Tout d’abord le genre de jeu avait changé et on n’était plus sur du beat’em up pur et dur, car les développeurs avaient opté pour un véritable titre d’action et d’aventure avec une narration plus poussée, ainsi qu’une mise en avant des sentiments du personnage de Kratos. Deuxièmement on avait totalement changé de mythologie et cela ouvrait tout un nouveau champ de possibilités. La formule avait-elle été gagnante ? Oui, car autant la presse que la majorité des joueurs avaient été conquis et le nombre de ventes qui en ont écoulé n’ont fait que confirmer un peu plus tout cela. Aujourd’hui on se frotte à God Of War : Ragnarök qui est la suite directe de ce titre et qui reprend exactement à l’endroit où l’histoire s’était arrêtée.
Graphismes : 9/10
God Of War : Ragnarök a été travaillé de fond en comble et retourner dans ce monde, que nous avons déjà visité une fois et qui a été chamboulé par un certain événement, fait qu’on le redécouvre vraiment entièrement. Il y aussi d’autres très gros morceaux totalement inédits et qui rendent cette expérience totalement unique. On voyage beaucoup dans ce nouveau God Of War et c’est un véritable plaisir pour les yeux. Horizon : Forbidden West peut sembler parfois plus impressionnant sur Playstation 5 à première vue, mais ici nous sommes sur un monde entièrement différent qui peut donner cette impression un peu fausse au premier abord. On dénote aussi rapidement un bestiaire beaucoup plus varié et on apprécie toujours autant la qualité de la modélisation de ces derniers, qui est simplement exemplaire. Inutile de dire aussi à quel point Kratos et les autres personnages importants sont modélisés d’une main de maître et à quel point la qualité d’animation est d’un niveau rarement atteint de manière générale dans un jeu vidéo. God Of War : Ragnarök est vraiment un titre techniquement irréprochable. Le niveau de finition même pour les plus petits détails est de très haut niveau et on ne peut pas reprocher grand chose au studio de développement qui a vraiment fourni un travail d’orfèvre. Oui, on aurait aimé que la Playstation 5 soit un peu poussée dans ses retranchements, mais le titre étant multi-plateforme avec la Playstation 4, il faut pouvoir composer avec cela au niveau du développement. On dénote quelques améliorations sur la nouvelle génération de machines, comme des effets lumineux bien plus poussés et naturels, mais qui ne se remarquent vraiment que quand les deux versions sont directement côte à côte. On apprécie l’ajout de divers modes de performance, surtout sur la Playstation 5 qui en propose 4 et qui permettent donc au joueur de mieux adapter la qualité visuelle du titre selon ses préférences. On reste bluffé du rendu du titre sur Playstation 4 et Playstation 4 Pro qui nous délivrent ici le véritable potentiel de ses deux machines qui en ont encore sous le capot. Au niveau des performances sur Playstation 5, il sera possible de faire tourner le titre en 60 images par secondes en mode performance ou opter pour atteindre de la 4K native sur votre téléviseur dernier cri. La Playstation 4 Pro quant à elle permet d’aller un peu au delà du Full-HD mais en sacrifiant du framerate et la Playstation 4, elle, tournera en 30 images par seconde sur du 1080P. Il existe encore d’autres options, mais en général tout le monde y trouvera son compte d’une manière ou d’une autre.
Violence : 10/10
Quand vous faites une très grande ballade avec le Dieu de la guerre il faut s’attendre à ce que la violence pointe le bout de son nez et ce très rapidement. Le PEGI recommande le jeu pour les 18 ans et plus et ce n’est pas nous qui allons vous dire le contraire.
Jouabilité : 9/10
Il existe deux ou trois passages un peu en dessous des autres, mais pour ce qui est des 99% de l’aventure, qui dure quand même très longtemps, on ne peut que saluer l’ardeur avec laquelle les développeurs ont travaillé pour donner une expérience de jeu exemplaire aux joueurs. Rapidement on reprend nos marques et encore plus rapidement on comprend que Kratos est encore plus violent et dangereux qu’auparavant entre nos mains. Tout cela est possible grâce à de nouvelles compétences, qui nous permettent d’être encore plus versatile que par le passé sur le champ de bataille. Le Dieu de la guerre est un véritable tueur, mais les méchants ne viennent pas les mains vides non plus et c’est cela qui fait tout le sel des combats. La nouvelle vague d’ennemis est bien plus variée que dans le premier jeu et va donc mettre votre sens du combat à rude épreuve. Il faut plus que jamais utiliser toutes les compétences à votre disposition pour venir à bout de tous les types d’ennemis différents, ce qui est en général le signe d’un très bon jeu du genre. La précédente aventure avait pour point faible des Boss moins épiques que dans les précédents God Of War, mais ici on corrige le tir et on a le droit à des gros combats bien amenés, ainsi que très bien mis-en-scène. Au niveau des choses désagréables on peut noter que les compagnons de fortune de notre héros ne laissent souvent pas le temps au joueur de réfléchir pour résoudre une énigme, ou bien trouver sa route. Cela peut être parfois agaçant… Aider le joueur, oui, mais les développeurs auraient du trouver un juste équilibre, qui était assez réussi dans le précédent jeu. Heureusement les compagnons sont bien écritsc et quand ils interviennent ils ont souvent quelque chose de sympathique à raconter, ce qui fait un peu mieux passer la pilule. Dans les autres points négatifs on peut aussi citer la caméra qui n’est pas toujours la meilleure amie de notre guerrier au grand cœur et qui peut gêner le joueur quand il se retrouve un peu trop près d’un mur. Heureusement ce dernier cas de figure n’arrive pas trop et on peut donc facilement l’oublier. On est heureux de voir que le level design n’a pas été oublié et de manière générale il est encore un peu mieux que celui du précédent jeu qui était déjà solide comme un roc. Le monde dans lequel évolue Kratos est bien construit et nous offre pas mal de petits chemins pour s’écarter de l’aventure principale, ce qui permet de cacher efficacement les grosses ficelles de la boucle de gameplay qui aurait été un peu trop voyante sans cela. Les quêtes annexes sont bien amenées et très souvent elles ont quelque chose à raconter qui nous permet d’en apprendre plus sur cet univers assez fascinant. La petite couche de Rpg reste pour améliorer notre personnage d’une façon plutôt que d’une autre. Les fans des premiers jeux de Kratos n’y prêteront pas trop attention, alors que les fans de Rpg et jeux d’aventure y passeront un peu plus de temps.
Bande-Son : 9/10
Rien à dire au niveau de la bande-son si ce n’est qu’elle est toujours autant épique. Le thème principal du jeu précédent revient une fois de plus pour notre plus grand plaisir, car oui, il est vraiment grandiose. Il y a un peu de tout dans cette bande-son. Des chœurs, du piano, des basses très appuyées, de la trompette et même du xylophone, ainsi que de la flûte. Bref, la variété est de mise et l’ensemble a été travaillé pour rendre cette bande-son aussi épique que solennelle quand il le faut. Les doublages sont comme d’habitude avec une production de chez Sony de très haute volée que cela soit en français, ou en anglais. Un peu étrange tout de même de devoir télécharger les voix anglaises séparément.
Durée de vie : 9/10
God Of War Ragnarök est dans la lignée du précédent jeu. Il est possible de finir l’histoire principale en un peu plus d’une vingtaine d’heures de jeu en ligne très droite et si on est un joueur assez doué, car mine de rien les quêtes annexes nous rendent un peu plus puissants. On conseille quand même, pour profiter au mieux de l’aventure, d’y passer une bonne quarantaine d’heures de jeu pour compléter toutes les quêtes annexes importantes. En jouant de cette façon on en apprend plus sur cet univers, on voit et découvre pleins de secrets différents et on apprend à apprécier encore un peu plus le personnage de Kratos. Le rythme du jeu est très solide et même s’il y a deux ou trois passages un peu mous ils sont vite compensés par des moments vraiment mémorables.
Scénario : 9/10
L’histoire n’est pas des plus originale, mais on retient surtout que tout ce qui est dit est intéressant et que les personnages sont tous très touchants. Tout est raconté avec une grande justesse et le plan séquence est cette fois-ci utilisé encore mieux que pour l’épisode précédent pour raconter cette histoire. Oui, les développeurs ont trouvé des façons astucieuses d’utiliser cette particularité pendant certaines scènes et cela se devait d’être mentionné ici. L’univers que les développeurs ont réussi à instaurer en seulement deux jeux est superbement intéressant et ils utilisent les codes de la mythologie nordique pour en faire quelque chose de très plaisant et savent les casser quand il le faut. Bref, c’est une claque et on le redit encore une fois : C’est vachement bien raconté tout de même.
Note Finale : 9.5/10
God Of War : Ragnarök n’est pas une révolution, mais plutôt une bonne évolution d’un excellent titre. On peut même dire qu’il marche de façon très appuyée sur les bases imposées par son prédécesseur. Une mauvaise chose ? Non, car tout ce qu’il entreprend, il le fait dans l’optique d’améliorer ce qui devait être amélioré sur l’épisode précédent et tente de rendre tout ce qui avait été fait plus grandiose encore. Heureusement il arrive la plupart du temps à faire mieux que son grand frère, qui était déjà vraiment très solide, et rien que cela est un exploit en soi. Le plus important c’est sans doute que God Of War : Ragnarök raconte vraiment quelque chose et qu’il arrive à transmettre au joueur un grand nombre d’émotions différentes. On pense d’ailleurs que si on retournait dans le passé et que l’on racontait à un joueur que God Of War ferait dans le futur passer des émotions au joueur, on nous aurait certainement rigolé au nez. On salue le niveau de finition très élevé du titre qui dès sa sortie était dénué de bugs et on a remarqué que tout était vraiment très soigné. Bref, God Of War : Ragnarök est un très bon jeu et clôture presque à la perfection ce nouvel arc de l’histoire de Kratos.
Les +
Un peu plus de Boss épiques que dans le premier opus.
Les dialogues entre les personnages.
Le système de combat toujours aussi plaisant dès le départ de l’aventure.
Kratos toujours aussi imposant.
Les quêtes annexes assez nombreuses, intéressantes et qui enrichissent l’expérience de jeu.
La bande-son.
Durée de vie très solide.
Techniquement irréprochable et peaufiné sur toutes les machines (PS4, PS4 Pro, PS5).
Les -
Deux ou trois passages un peu moins intéressants.
Les acolytes du héros ne nous laissent souvent même pas réfléchir quelques secondes pour résoudre une énigme sans intervenir.
Les légers problèmes de caméra du précédent opus se retrouvent parfois ici.
Les possesseurs de la PS5 qui pourront dire que ce n’est pas exactement une claque « next gen ».