Shainiiigamer Test - Yo-Kai Watch
TEST: YO-KAI WATCH
Date de Sortie : 29/04/2016
Disponible sur : 3DS (40 euros)
Inspirés du folklore japonais, les Yo-kai sont les héros d’une série faisant fureur au Japon depuis quelques années sur la console portable de Nintendo. Alors que le 3ème opus est en cours de développement, c’est le tout premier épisode de la série qui foule enfin nos terres occidentales. Découvrons ce que vaut celui qui est considéré comme le rival de Pokémon.
A la découverte des Yo-Kai
Bienvenue à Grandval, une jolie petite ville où il fait bon vivre. Alors que vous êtes parti à la chasse aux insectes, vous tombez sur une mystérieuse créature à l’allure de fantôme. Celle-ci se prénomme Whisper et dit être un Yo-Kai, une créature invisible pour la plupart des humains mais vivant en harmonie avec ces derniers. Après s’être lié d’amitié avec vous il vous remet une Yo-Kai Watch, montre permettant de rendre visible et de pister tous ces Yo-Kai. Mais après quelques rencontres, vous vous rendrez compte que tous les Yo-Kai ne sont pas bien intentionnés ! Certains, capables de modifier le comportement des humains, s’amusent à leurs dépens, ou bien, d’autres, essaient de libérer de mystérieux sceaux.
Un bestiaire important
Avec cette fameuse montre au poignet, vous allez pouvoir partir à la chasse aux monstres et c’est effectivement là tout le point commun avec la série Pokémon, mais vous découvrirez au fil du test que c’est probablement là la seule ressemblance.
La première saison est fournie avec 220 spécimens, ce qui fait une bien belle flopée. Vous pourrez rencontrer ces bestioles en fouillant les environnements grâce à votre montre ou lors des donjons. Mais attention ! Certains sont uniquement obtenables par l’évolution (au moyen d’une montée de niveaux) ou bien par la fusion. Quelques points négatifs cependant concernant ces deux possibilités. Premièrement, seuls quinze Yo-Kai peuvent évoluer, ce qui est extrêmement faible. Ensuite, la fusion de deux Yo-Kai ou d’un Yo-Kai avec un objet est une idée originale, cependant celle-ci est très peu mise en valeur. En effet, nous apprenons cette possibilité via une quête annexe, noyée parmi tant d’autres, et je vous avoue avoir découvert cette possibilité bien après avoir battu le boss final.
Remplir en totalité votre médaillon Yo-Kai sera un travail de longue haleine. En effet, les lieux, l’heure de la journée (cycle jour-nuit du jeu) et la rareté influera sur les Yo-Kai rencontrés mais ce n’est pas tout ! Une fois en combat, il n’y a pas lieu d’affaiblir notre adversaire pour lui lancer une « pokéball », il faudra ici l’amadouer. Vous pourrez lancer aux ennemis un peu de nourriture qui augmentera leur amour pour vous et, une fois le combat terminé, vous aurez une chance que l’un de ceux-ci veuille devenir votre ami. Malheureusement, c’est beaucoup trop aléatoire et récupérer l’intégralité du bestiaire deviendra un vrai calvaire.
La Roue de la Fortune
Concernant les combats ceux-ci se veulent plutôt tactiques. Pour chaque combat vous pourrez utiliser 6 Yo-Kai, répartis, comme bon vous semble, autour d’une roue. Seuls trois de vos amis seront actifs à la fois, les trois autres constituant la réserve. Pas de panique ! Vous pourrez tourner la roue autant de fois que vous le voudrez. Il faudra donc bien répartir vos monstres autour de cette roue afin, par exemple, d’avoir toujours un soigneur disponible quelle que soit la position de la roue.
Il faudra également penser à mettre cote à cote les Yo-Kai ayant certaines affinités afin d’obtenir des bonus de vitesse, d’attaque, etc.
Des combats dont vous êtes spectateur…
Une fois ceci fait, vous êtes prêt à vous lancer en combat. Seules 4 actions vous sont possibles, sachant que vos compagnons attaquent tout seul. Vous pourrez, au choix, utiliser des objets (attention une fois un objet utilisé, il y aura un certain temps avant de pouvoir en réutiliser un), purifier vos Yo-Kai ayant été envoutés et ne pouvant donc plus attaquer, cibler un adversaire ou utiliser une Amultime. Cette dernière est en quelque sorte l’attaque ultime de vos monstres. Afin de pouvoir l’utiliser il faudra attendre que votre barre d’âme (ou de mana) soit remplie entièrement. Une fois ceci fait, vous pourrez lancer l’attaque. Afin que celle-ci soit menée à son terme, il vous faudra réussir l’une des 3 mini-épreuves proposées : reproduire des signes au stylet, tourner très vite ou toucher des petites boules. Jamais difficiles et toujours très répétitives, ces séquences ne sont jamais amusantes. Gageons que pour les prochains opus cette fonctionnalité disparaisse.
… Ou presque !
D’ailleurs, avouons-le, les combats simples ne sont jamais palpitants et on essaiera la plupart du temps de les éviter. Les seuls combats intéressants sont les combats de boss. Ceux-ci sont assez impressionnants par leur quantité de PV et leur force de frappe. De plus, si vous ne trouvez pas leur point faible (cibler une certaine partie de leur corps) vous ne leur ferez aucun dégât et je ne donne pas cher de votre peau. Certains sont vraiment très techniques avec un timing entre les potions et les purifications assez serré. Ne vous attendez d’ailleurs pas à des combats de trois minutes, mais plutôt de l’ordre du bon quart d’heure. Tenons-le nous pour dit, ces combats de boss sont la bonne surprise du soft.
Beaucoup de contenu
L’aventure en ligne droite tient sur une dizaine d’heures. En plus de la quête principale, vous aurez la possibilité de remplir de nombreuses quêtes annexes, souvent peu intéressantes, vous demandant d’affronter un Yo-Kai ou d’aller acheter un objet dans un magasin. Cependant, il faut tout de même souligner leur présence. Bien sûr le gros de la durée de vie sera du fait de la capture de la totalité du bestiaire du jeu.
Il faut également souligner la présence de cinématiques en dessin-animé totalement doublées en français, des petites séquences bonus, elles aussi animées, à la fin des quêtes, assez drôles et permettant de débloquer des objets. Vous pourrez aussi trouver dans certaines maisons ou boutiques des petites BDs que vous pourrez lire, elles aussi très humoristiques. En sus, vous pourrez devenir collectionneur d’insectes ou un pêcheur « de renom ». Ajoutez à cela une ville assez grande, très jolie graphiquement et très variée au niveau des décors, sans parler de la musique de qualité, souvent un brin mystérieuse et qui colle parfaitement avec ces esprits que sont les Yo-Kai.
En conclusion
Tenons le nous pour dit : Yo-Kai Watch est un bon jeu, offrant du contenu et qui réussit le pari de proposer quelque chose de très différent de Pokémon. Cependant le côté très enfantin des dialogues et la simplicité des combats m’ont donné une constante envie de relancer un épisode de Pokémon plutôt que de poursuivre l’aventure.
Test réalisé par ZEUGMA sur 3DS