Shainiiigamer Test - The Bridge

TEST : The Bridge


Date de Sortie : 22/02/2013

Disponible sur : PC, PS3, PS4, PSVita, Xbox 360, Xbox One, Wii U

Après avoir été récompensés en 2012 par l’Indie Game Challenge et finalistes de l’Independant Game Festival de 2012, Ty Taylor et Mario Castañeda nous proposent un puzzle-game original et prometteur…

Heavy Apple

Pour vous rafraichir la mémoire, The Bridge est « un Puzzle-game 2D basé sur la logique, incitant le joueur à réévaluer ses préconceptions de la physique et de la perspective » (Ty Taylor). Ty Taylor et Mario Castañeda sont deux jeunes étudiants à la Case Western Reserve University (université de recherche privée américaine située à Cleveland dans l’Ohio) et terminent leur cycle universitaire par un projet qui sera The Bridge. Après l’obtention de leurs diplômes, ils décident de concrétiser leur projet et d’en faire un véritable jeu indé.

On incarne un homme endormi sous un pommier, qui n’a pas de nom, mais ressemble beaucoup à l’artiste néerlandais Maurits Cornelis Escher (mon artiste préféré d’ailleurs!). Et voilà notre protagoniste dans les bras de Morphée, dans une paisible prairie en noir et blanc dessinée à la main, un décor tout droit sorti d’une gravure. Rien ne nous indique qu’il faut interagir avec la scène, mais c’est naturellement que nous allons essayer de faire bouger notre personnage afin de le sortir de son sommeil profond, mais à notre surprise, c’est l’écran qui vacille comme un bateau en pleine mer. Et après quelques gestes répétés c’est une pomme tombée sur la tête de notre avatar qui le réveillera. Cette fois-ci, nous avons les pleins pouvoirs sur notre protagoniste et c’est tout naturellement que nous nous dirigeons vers la droite pour y découvrir une maison, notre maison. A l’intérieur, trois portes numérotées cachant chacune un couloir de six nouvelles portes.

Looper…

Au fil de votre progression de The Bridge, vous allez vous rendre compte que deux personnages réels s’illustrent dans ce jeu. Tout d’abord, l’excellente direction artistique reprend les œuvres de Maurits Cornelis Escher, célèbre graveur néerlandais, très connu pour ses pavages, ses passages 2D/3D ou bien ses constructions impossibles trompant régulièrement notre cerveau. Comme dira Ty Taylor dans une interview: « J’ai toujours adoré le travail de Maurits Cornelis Escher, et je voulais depuis le début créer un jeu similaire à ce qu’il dessinait. J’ai tiré pas mal de concepts de ses oeuvres, mais je reste à l’origine d’une grande partie des puzzles et mécanismes de The Bridge. J’ai tiré mes concepts des grandes thématiques de l’oeuvre d’Escher et ai organisé l’histoire autour de ces derniers. » C’est en quelque sorte la pierre angulaire du jeu et du scénario. C’est dans cette atmosphère que nous allons évoluer avec d’autres petites touches de géométrie impossible comme le triangle de Penrose ou encore le cube de Necker. Tandis que l’autre personne, vous l’aurez peut-être compris lors de l’introduction qui fait l’analogie à la légende de la découverte de Newton sur la gravité universelle. Bref, votre quotidien sera des jeux de perspectives, des géométries impossibles ainsi que la manipulation de la gravité qui affinera ou compliquera l’activité de vos deux hémisphères pour comprendre les arcanes du Gameplay, restructurer la captation de la physique et de la perspective et résoudre les 48 puzzles qui se dresseront devant vous.

Chaque puzzle est unique, mais suis à la fois la continuité du scénario et de la difficulté. Le premier chapitre est là pour vous familiariser graduellement avec les différentes possibilités de jouer avec la gravité pour arriver à bout de vos puzzles. Progressivement la difficulté sera accrue, mais jamais impossible même si c’est votre sentiment au premier abord. Dans chaque tableau, le but est d’atteindre une porte qui vous demandera de chercher sa clef avant de la déverrouiller pour accéder au tableau suivant. Ainsi, il faudra éviter les boules meurtrières avec lesquelles le moindre contact vous est fatal, certaines clefs seront affectées d’une gravité différente de la votre, faire attention au design du tableau pour ne pas en sortir ou trouver un élément essentiel à votre libération… Mais rassurez-vous grâce à une commande magique, vous pourrez jouer sur le temps afin de vous remettre dans une situation qui vous sera plus favorable voire même de revenir jusqu’au début du tableau.

D’autres éléments de défi se rajouteront pour corser votre sortie avec des triangles de Penrose qui permettront de passer dans une dimension miroir afin de récupérer des objets dans cette dimension ou y atteindre des portes de sortie. Mais aussi un voile “anti-gravité” qui une fois dedans, vous permet changer la gravité du tableau à votre guise.

En Conclusion

C’est pas moins de 5 heures qu’il vous faudra pour venir à bout de The Bridge, voir plus si l’on essaye de résoudre tous les challenges proposés que je tairais pour ne pas vous spoiler, car ces défis hardcores sont de mèche avec l’histoire et soulève bien des questions au devenir de votre avatar et de la nature de votre quête. Si l’on peut bouder The Brigde par sa faible durée de vie et sa faible rejouabilité, il n’en est pas moins une formidable expérience vidéoludique avec un Gameplay original et efficace allant de pair avec son scénario élaboré et une direction artistique soignée.

Test réalisé sur la version PS4 par DAGETA

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