Shainiiigamer Test - The Banner Saga
TEST: The Banner Saga
Date de Sortie : Janvier 2014 (PC) Janvier 2016 (Xbox One et PS4)
Disponible sur : PC, Xbox one et PS4 en dématérialisé uniquement pour 19,99€
Après un KICKSTARTER plus que réussi remportant plus de 7x la somme demandée (723 886 dollars en tout) et se cachant derrière la promesse d’un jeu NARRATIF produit par des anciens de chez Bioware, The Banner Saga développé par le tout frais studio STOÏC tient-il toutes ses promesses ?
What’s the pitch ?
Le jeu commence dans un monde en proie au chaos… Les DREDGES, créatures humanoïdes, sortent de partout pour une raison inconnue. HUMAINS et VARLS (des colosses cornus alliés des humains à l’instinct guerrier) doivent se défendre ou fuir… Et c’est précisément avec cette dernière option que commence le jeu. Le chapitrage du jeu alterne entre deux groupes de héros :
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Un groupe principalement composé de Varls, dirigé par Hakkon, et possédant comme mission première d’escorter un prince humain.
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Un groupe d’humains, dirigé par Rook, chasseur dans un village, voyageant aux côtés de sa fille Alette et de son ami Varl, Iver.
Le but de chacun des groupes sera de rejoindre des bastions les plus éloignés possibles des menaces dredges. Evidemment le scénario évoluera fortement avec l’apparition de nouveaux et mystérieux protagonistes ainsi que de nouveaux antagonistes.
Par Odin, comment t’y joues ?
Le GAMEPLAY est divisé en deux temps : la GESTION de votre caravane entre deux lieux narratifs et les combats.
Ces derniers sont orientés à la façon d’un RPG tactique au tour par tour. Il faudra gérer le déplacement de vos personnages (6 maximum par combat) dans l’échiquier de la zone de combat.
Une fois le tour d’un personnage arrivé, il faut donc le déplacer, l’amener aux côtés d’un ennemi (ou ailleurs) et décider de l’action à réaliser. Vous pouvez soit attaquer avec un simple coup ou utiliser une attaque spéciale. Les attaques spéciales utilisent des points de VOLONTE.
La FORCE d’attaque est représentée par un nombre sur fond ROUGE et l’ARMURE par un nombre sur fond BLEU (voir image ci-dessous).
Sur cette image, on voit que le Varl tout de vert vêtu, possède 7 points d’armure et 15 points d’attaque. Alors comment ca fonctionne ?
Mettons que je décide avec ce Varl d’attaquer un ennemi, il faut que je regarde son nombre de points d’armure. Imaginons que celui-ci n’en a que 8, le calcul sera très simple, le nombre de points d’attaque de mon Varl moins le nombre de points d’armure de l’ennemi, il prendra donc 7 de dégâts.
Vous me suivez ? Parce que les choses se compliquent. Si vous jugez que la valeur de l’armure de l’ennemi est trop élevée, vous pouvez choisir d’attaquer non pas ses points de vie mais son armure. Si ce Varl endommage l’armure du même ennemi de trois points, il pourra le toucher 10 au tour suivant.
Comment complexifier encore un peu ? Tout simplement en précisant que les points d’attaque et de vie sont LA MÊME VALEUR. A 1 point d’attaque, non seulement vous ne toucherez plus grand-chose mais en plus vous serez à deux pas de la tombe.
Un moral d’acier
Le jeu en dehors des combats est partagé entre phases de dialogues, avec des CHOIX très importants et définitifs allant jusqu’à affecter la vie ou la mort de vos compagnons, et gestion du moral et des ressources alimentaires de votre caravane.
Le MORAL est surement la donnée la moins bien gérée du jeu car elle décroit au fur et à mesure que les jours passent et le joueur ne possède que peu de moyens de la faire remonter en dehors de quelques choix de dialogues ou d’un repos forcé de 2 ou 3 jours dans un campement de fortune. Mais qui dit repos de 3 jours, dit dépense de 3 jours de nourriture.
NOURRITURE qui est extrêmement importante car en l’absence de cette ressource, et bien les membres de votre caravane mourront.
Heureusement, les vivres peuvent être achetés en magasin grâce à vos point d’honneur qui sont à la fois la monnaie et les points d’expérience du jeu (on aime bien le partage chez Stoïc).
A noter que le moral doit être géré au mieux, car il influence le nombre de points de volonté utilisables par vos combattants lors des affrontements.
Role Playing Game
Vos points d’expérience peuvent être utilisés pour augmenter le NIVEAU de vos personnages. Il sera cependant nécessaire d’avoir tué suffisamment d’ennemis avec ce personnage pour qu’il puisse évoluer.
Vous pourrez augmenter la valeur de certains ATTRIBUTS de chaque personnage pour une personnalisation plus poussée.
Il faudra quand même faire attention à ne pas faire évoluer n’importe qui, les points d’xp étant difficilement gaspillables.
Il conviendra de choisir des combattants de classes différentes pour une meilleure gestion des affrontements. Chaque CLASSE possède une caractéristique différente, alors choisissez vos préférences avec soin.
Un jeu technique mais qu’en est-il de la technique ?
Le parti pris des développeurs est de proposer des GRAPHISMES (hors combats) composés de dessins quasiment fixes (très légèrement animés) le tout dans des dialogues sans voix, et donc avec beaucoup de lecture. C’est audacieux et pourtant ça fonctionne parfaitement, on se croirait revenu 15 – 20 ans en arrière à ce niveau mais personnellement j’adhère totalement.
Pour ce qui est de la musique, elle nous est offerte par le fantastique AUSTIN WINTORY qui nous avait déjà bercés avec la sublime OST de Journey.
Le bonhomme récidive et nous livre une fois de plus une bande son d’une très bonne qualité en parfaite adéquation avec l’univers nordique en présence.
Court ? Non, divisé !
L’aspect qui pourra rebuter certains joueurs, c’est indéniablement la durée de vie, qui si elle n’est pas rachitique, n’en reste pas moins assez courte (7 – 10 heures). L’investissement en vaut la peine, car ce n’est pas un épisode qui se profile devant nous mais bien une TRILOGIE et croyez moi, à la fin, on veut connaitre la suite.
En conclusion
The Banner Saga est la preuve que les projets Kickstarter peuvent tenir leurs promesses. Pour une première expérience de la part de STOÏC, c’est un jeu d’une QUALITE indéniable qui nous est livré. Une œuvre, qui si elle n’est pas des plus longues ni des plus connues, réussit tout de même à nous transporter dans un monde tragique empli d’émotions et dont on veut absolument connaitre le dénouement.
Test réalisé sur la version XBOX ONE par WhiterValkyrie