Shainiiigamer Test - Ghost Recon: Wildlands
TEST : Ghost Recon : Wildlands
Date de Sortie : 07/03/2017
Disponible sur : PC, PS4, Xbox One
J’ai une affinité particulière avec l’auteur Tom Clancy depuis son premier roman de 1986 « Octobre rouge ». J’ai été particulièrement ému lorsque j’ai pu jouer, en 1998 au premier jeu issu de ses romans, le fameux Rainbow Six. Il a fallu attendre 2001 pour voir débarquer le premier Ghost Recon qui avait innové dans le FPS tactique en escouade et surtout dans son immersion géopolitique. De nos jours, cette licence d’Ubisoft prend un tournant scénaristique puisque les « Ghosts » s’attaquent à la pègre Bolivienne en Amérique du Sud, alors qu’en est-il de ce titre ?
Pinapple Express
Ghost Recon: Wildlands prend place dans une Bolivie emprise par le Cartel de la « Santa Blanca » qui par la corruption et leur milice tentaculaire a transformé ce pays en narco-état. Suite à la mort d’un agent de la CIA infiltré, les services secrets américains sont en ébullition et décident d’envoyer les « Ghosts », une unité d’élite prête à en découdre avec « El Sueño » et ses lieutenants.
Si le scénario tient sur un petit post-it, il n’en est pas moins inintéressant, car l’âme du défunt Tom Clancy plane sur cette nouvelle aventure tout au long de notre progression. Les cinématiques Kojimesques sont rares et la narration s’invite sous forme d’échanges in-game pendant l’exécution de missions et après chaque tête abattue de l’hydre narcotique, tissant un effet domino où l’on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès des romans de Tom Clancy. Évidemment, à la tête de notre petite escouade, notre mission sera de démanteler les membres du Cartel un à un jusqu’à remonter au « Jefe » El Sueño et d’y mettre un terme une bonne fois pour toutes.
How High
La liberté ! C’est le maître mot de ce nouvel opus. D’ailleurs, c’est même la tendance actuelle de cette décennie avec des licences comme Assassin’s Creed, Grand Theft Auto, Far Cry, Watchdog, The Witcher…etc. Pour accentuer l’immersion, vous avez, au tout début du jeu, la possibilité de customiser votre avatar à votre image avec une flopée de skins pour les yeux, le visage, la tenue… etc. Mais aussi via votre compte Ubi, Ubisoft récompense ses joueurs les plus fidèles en y incluant des tenues exclusives et bien d'autres choses suivant les titres Ubisoft joués précédemment comme For Honor, The Division, Farcry 4, AC Black Flag, …
Mis à part le stress des missions, il peut vous arriver de faire simplement le touriste et profiter de l’écosystème de la Bolivie. C’est beau, vraiment beau, il y a une direction artistique et le soin à retranscrire toute la beauté de l’Amérique du Sud dans ce titre. Tout est très bien animé, le vent dans la neige, le mouvement des arbres et du feuillage, c’est absolument magnifique ! Rajoutez à ça une animation météorologique aléatoire parfaitement bien exécutée avec une transition en douceur et un cycle jour/nuit magique dont les couchers/levés de soleil sont à couper le souffle.
Ghost Recon : Wildlands ne serait pas complet s’il n’y avait pas une pléthore de moyen de déplacement sur cette immense map illustrant la Bolivie. Mais Ubisoft avait tout prévu, si bien que nous pouvons emprunter toutes sortes de locomotions : voiture banale, de course, 4x4, buggy, moto, avion, hélicoptère, bateau… Je vous garantis qu’il y a de quoi faire ! Et on peut même sauter en parachute et faire du parapente ! N’est-ce pas magnifique ?
Bon petit bémol cependant, la physique des véhicules n’est pas parfaite. Il est très difficile de se retrouver sur le toit, on a l’impression de piloter un chat qui retombe toujours sur ses pattes, un peu comme ces jouets pour enfants qui quand on le pousse, bascule, mais fini toujours par rester debout. Il y a aussi parfois des problèmes de collision, même à pied, où à certains endroits nous pouvons passer à travers un arbre, un buisson ou bien une pierre qui pourrait être sur notre passage.
Sicario
La technologie d’aujourd’hui permet de faire des terrains de jeu immenses où le joueur est libre de faire ce qu’il lui plait sans pour autant être contraint de s’adonner à cent pour cent à la quête principale du jeu. C’est le cas ici, dans Ghost Recon : Wildlands, contrairement à ses prédécesseurs, il n’est pas impératif de suivre la trame principale, il est même conseillé de s’attarder sur des quêtes secondaires variées pour amasser des points de compétences (sous forme de médailles) ainsi que des ressources qui ont pour but de mettre dans votre poche des rebelles armés (utiles pour vous aider dans votre combat contre le cartel), mais aussi de les utiliser afin de débloquer des aptitudes actives ou passives, comme votre endurance à la course, l’aptitude à résister aux balles, l’autonomie et la portée de votre drone, la réactivité de vos coéquipiers… Cela vous facilitera grandement la tâche lorsque vous serez prêt à en découdre face à un « Boss » du cartel. Ces missions secondaires, bien que variées, peuvent laisser un petit goût de déjà-vu, mais la liberté de pouvoir faire face à ces missions de différentes manières fait passer l’humeur du joueur de l’ennui au fun. Par exemple, vous pouvez attaquer un convoi, escorter un personnage détenant des informations importantes sur le cartel ou dévoiler de nouvelles missions sur la carte, une élimination, des documents à récupérer comme des pièces compromettantes dans l’implication du chef du secteur sur lequel vous vous trouvez. L’avantage c’est que vous êtes apte à aborder votre mission comme vous voulez, en mode furtif, bourrin, avec handicap ou non, à vous de prendre la décision ! Et ça marche !
Autre aspect de cet opus c’est de pouvoir, dans certaines missions, récupérer de nouvelles armes ou de nouvelles pièces pour les upgrader. Au final, l’arsenal à votre disposition est gigantesque et la customisation est très variée de façon à optimiser votre arme à votre façon de jouer (lunettes avec zoom, visée laser, lance-grenades…).
Malgré la sensation de liberté et d’immersion que l’on peut ressentir lorsqu’on joue à Ghost Recon : Wildlands, il y a quelques soucis d’IA qui gâche un peu l’expérience de jeu. Tout d’abord les soldats du Cartel de la Santa Blanca ou de l’Unidad sont fixés sur vous et essentiellement sur vous. Un ennemi peut passer à côté d’un de vos coéquipiers pourtant parfaitement visible sans le voir, c’est un peu dommage et enlève de la crédibilité au réalisme du titre. Un autre aspect, c’est que ces soldats exécutent des actions complètements scriptées comme à couvert, contournements et assauts kamikazes… mais rien qui ne puisse nous surprendre et c’est ce qu’on aurait voulu avoir pour pimenter un peu plus l’expérience. De plus, malgré le fait que vous êtes repéré, il suffit de se cacher 3 minutes pour revenir comme si rien ne s’était passé. Vos coéquipiers, mis à part l’exécution de 4 ordres à votre disposition ou l’habilité du tir synchronisé, sont réduits à de bêtes petits chiens vous suivant partout. On aurait pu avoir des suggestions de leur part pour aborder une mission ou surprendre l’ennemi. Pour vous consoler, Ubisoft a quand même été malin, car vous pouvez inviter vos copains dans votre partie solo pour remplacer vos coéquipiers et là c’est tout le jeu qui prend une autre dimension ! De là à retrouver l’ambiance des LAN de l’époque organisée dans votre cave ou celle d’un pote, c’est extrêmement fun et convivial.
En Conclusion
Ubisoft nous régale encore avec ce nouvel épisode de Ghost Recon : Wildlands en sortant de la linéarité des épisodes précédents, en nous faisant profiter d’une complète liberté et de la magnificence des paysages de la Bolivie. Mis à part quelques soucis d’IA et de collision, il y a beaucoup de points positifs faisant oublier au joueur ces petits couacs, pour profiter pleinement de ce titre.
Bon sur ce je vous laisse, car j’ai un pays à sauver de la pègre…
Test réalisé sur la version PS4 par DAGETA