Alex Kidd – Un emblème Segatique
Alex Kidd, ce nom ne signifie peut-être pas grand-chose pour plusieurs générations de gamers, … Pour celle des années 1980 et surtout pour les possesseurs de Master System, ce patronyme titille. Et à juste titre ? Pourquoi est-il connu de toute cette génération ? Tout simplement par sa présence dans les consoles à l’achat. La Master System II incorporait automatiquement le jeu « Alex Kidd in Miracle World » en son sein. La cartouche fut toutefois commercialisée pour les premiers acheteurs de la Sega où le jeu ne figurait pas. Sa rareté a donc un atout pour voir son prix flamber aujourd’hui. Un emblème pour Sega jusqu’à l’arrivée de son hérisson bleu fétiche afin de concurrencer le plombier moustachu. Quel ne fut pas le désespoir de certain de voir le logo rouge sur fond jaune du jeu incorporé quand les cartouches souffraient d’un mauvais contact.
On parle de son histoire mais quel est donc ce petit bonhomme appelé Alex ? Dans le royaume de Radaxian, le jeu offrira dix-sept levels. A l’époque, pas de sauvegarde ! Il est donc important de bien maîtriser ce jeu de plate-forme. Son originalité repose sur des couleurs vives, une musique particulièrement entraînante (du moins, elle peut rester en tête longtemps), mais aussi un mode de déplacement plus élargi que la mascotte de Nintendo. Une moto, un bateau et même un hélicoptère à pédale seront autant de moyens de locomotion pour permettre au jeune Alex d’atteindre le Hamburger de fin de niveau. Pour certains jeunes joueurs, Alex Kidd sera leur premier contact avec le jeu Pierre-Papier-Ciseau puisque le petit aventurier se devra de disputer quelques parties avec ces trois dignes têtes de main. Mis à part ça, le petit Alex se servira de son gros poing pour éliminer ses ennemis sur terre, en mer et dans les cieux. Un petit inventaire en mode pause permettra d’activer quelques pouvoirs spéciaux comme voler, lancer des projectiles en feu, … Le tyran Janken le Grand peut se préparer à la visite du petit Alex revêtu d’un fringant kimono rouge.
C’est en tout et pour tout cinq jeux du petit Alex qui sortiront sur la machine Master System de Sega. En plus du Miracle World, en 1988 « Alex Kidd – The Lost Stars », né dans les bornes d’arcade en 1986, fait son apparition. Toujours en mode plate-forme, le jeune garçon parcourra six mondes aux multiples ennemis pour récupérer les six étoiles manquantes. Sa mission : retrouver les étoiles du ciel qui ont été dérobées des milliers d’années auparavant. Précédemment en 1987, le jeune garçon allait enfourcher son vélo dans « Alex Kidd BMX Trial », un jeu de course d’obstacle en solo sur BMX. On est loin des coups de poings adressés dans sa première aventure, et son utilisation repose essentiellement à faire vendre un titre assez simple. En 1987 au Japon et en 1989 dans le reste du monde, « Alex Kid in High Tech-World » vient compléter la série du petit champion d’arts martiaux sur la machine Master System. Une salle d’arcade vient d’ouvrir. Pour pouvoir y aller, Alex Kidd doit passer quatre levels. Ce titre propose une alternance d’un mode aventure et d’un mode plate-forme. Cette originalité ne gomme aucunement le maigre effort affiché pour le scénario. Un dernier titre, plus abouti, reprendra ce qui a fait le succès du Ninja Shinobi, figure emblématique pour les gamers des salles d’arcade. C’est en 1990 que sort « Alex Kidd in Shinobi World ». Ce dernier reprend les niveaux du jeu Shinobi (était-il nécessaire de le préciser ?). Ce titre, plus aisé dans la prise en main, aura ravi les plus jeunes maniant le pad et ses deux boutons. Une musique adaptée de Shinobi, plus rapide, gratifiera un titre qui restera dans les mémoires.
Et Alex s’offrira un titre sur Sega MegaDrive en 1989, il sort en même temps que la nouvelle console de Sega. Idée lumineuse, l’histoire fait directement suite à « Alex Kidd in Miracle World ». Son père est fait prisonnier par le Gouverneur d’une autre planète. La raison est bien que suffisante pour amener Alex à partir à son secours. Le jeu propose ce qui a fait la réussite du premier, la présence des parties de Pierre-Papier-Ciseau, les moyens de transport comme la moto et l’hélicoptère. On reste dans un jeu de plate-forme, à onze levels.
Depuis lors, seulement des apparitions dans les compilations ont fait survivre Alex depuis la préférence de la firme à utiliser Sonic comme emblème. A signaler quelques suites non officielles tentées par des fanatiques qui avaient bien belles allures de retro ! Mais son retour (officiel, je vous rassure) est annoncé, plus de 30 ans plus tard, avec ce qui a fait son succès : Le Miracle World ! C’est donc en remake que l’on retrouva le kimono rouge dans sa toute première aventure dans un titre officiel – « Alex Kidd in Miracle World DX ».
Autant dire que toute une génération de gamers sera curieuse de voir cette adaptation. Si elle est aussi bien réussie que le retour de Wonder Boy, nous en aurons pour nos mirettes ! Connaisseurs des niveaux mainte fois recommencés, attendez-vous à une partie curieusement nostalgique qui proposera toutefois de nouveaux niveaux et de nouveaux boss ! Pour vous donner un avant-goût, jetez un œil sur la bande-annonce officielle.
Par C.Quinaut pour ShainiiiGaming